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La pollution de l’air réduirait l’espérance de vie de plus de deux ans

La pollution chronique de l’air réduit l’espérance de vie moyenne mondiale de plus de deux ans par personne, selon une étude publiée récemment, un impact comparable à celui du tabagisme et bien pire que le VIH/sida ou le terrorisme.

Plus de 97% de la population mondiale vit dans des zones où la pollution de l’air dépasse les niveaux recommandés, a déclaré l’Energy Policy Institute (EPIC) de l’Université de Chicago dans son dernier indice de qualité de l’air, qui a utilisé des données satellitaires pour mesurer les niveaux de PM2,5, ces dangereuses particules qui endommagent les poumons.

Le rapport précise que si les niveaux mondiaux de PM2,5 étaient réduits aux cinq microgrammes par mètre cube recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’espérance de vie moyenne augmenterait en moyenne de 2,2 ans.

La pollution de l’air a été négligée en tant que problème de santé publique, le financement pour résoudre le problème étant encore insuffisant, a averti l’étude.

« Maintenant que notre compréhension de l’impact de la pollution s’est améliorée, il y a de plus fortes raisons pour que les gouvernements en fassent une priorité en tant que question politique urgente« , a déclaré Christa Hasenkopf, directrice de l’indice de qualité de l’air de l’EPIC.

Aucun pays dans la norme

Selon l’étude, les habitants d’Asie du Sud perdent environ cinq ans de vie à cause de la pollution, l’Inde représentant environ 44% de l’augmentation mondiale de la pollution atmosphérique depuis 2013.

Les résidents chinois pourraient vivre en moyenne 2,6 ans de plus si les normes de l’OMS étaient atteintes, bien que l’espérance de vie se soit améliorée d’environ deux ans depuis 2013, lorsque le pays a lancé une « guerre contre la pollution » qui a réduit les PM2,5 d’environ 40 %.

Les calculs de l’EPIC étaient basés sur une étude précédente montrant qu’une exposition prolongée à 10 microgrammes supplémentaires par mètre cube de PM2,5 réduirait l’espérance de vie de près d’un an.

Pas un seul pays n’a réussi à respecter la norme de 5 microgrammes de l’OMS en 2021, selon une enquête sur les données de pollution publiée plus tôt cette année.

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