Mercredi 19 octobre 2022, la ville de Lyon a lancé une « charte de sobriété » auprès de ses commerçants afin de réduire sa consommation énergétique de 10 % en un an.
La ville de Lyon s’est engagée mercredi 19 octobre à faire davantage d’efforts pour réduire la consommation énergétique de 10 % en un an.
Plusieurs commerçants ont ainsi signé une « charte de sobriété » s’engageant à respecter « cinq gestes simples et efficaces » : « éteindre leurs enseignes lumineuses à partir de 20 heures, renoncer à installer des panneaux numériques, être vigilent à la température ambiante pour ne pas déclencher le chauffage ou la climatisation alors que cela ne le nécessite pas, fermer les portes de leurs boutiques pour éviter les pertes d’énergie et adopter ces cinq mesures de façon durable ».
Jean Borges, le directeur du Printemps situé rue de la République a déclaré qu’« au-delà des croyances, en passer par là est une nécessité. Le contexte nous y amène ».
« Les efforts font peur, avant de les faire. En réalité, ils ne sont pas très contraignants. »
Réduction de 30 % de l’éclairage
Le chauffage n’est pas activé dans les allées de son magasin tant que la température ne descend pas en dessous de 19°C. La climatisation n’est déclenchée que si le mercure dépasse les 27°C. « Cela fait un an que nous ouvrons de 10 heures à 19 heures, au lieu de 9h30-19h30. Les clients ne s’en plaignent pas », précise le directeur, ajoutant que des tests sont en cours pour réduire l’éclairage de 30 % en journée.
« Par exemple, les néons situés au dessus des comptoirs et éclairant les plafonds sont coupés. Mais il va falloir vérifier que cela ne gêne pas le confort du personnel et mesurer si cette solution peut avoir une incidence sur les ventes ».
« Réduire la consommation coûte que coûte »
Fabrice Iochem, représentant du collectif Lyon7-Rive Gauche, est certain que « tous ne s’engageront pas à signer la charte ».
« La plupart respectent déjà ces mesures. Ils ne sont pas beaucoup à vouloir allumer leur vitrine jusqu’à 1 heure pour se faire voir. La question de la consommation énergétique les préoccupe depuis longtemps », explique-t-il. « Pour certains, c’est même une question de survie de leur activité économique. Mais leur problématique n’est pas la même que les boutiques appartenant à des chaînes qui ont le pouvoir de mutualiser les coûts. Pour tout ce qui relève des investissements, ils ont besoin d’un accompagnement. »
Cependant, ces pratiques ne devraient pas permettre de réduire le montant des factures : « Les économies réalisées seront insuffisantes, elles ne permettront pas e combler la hausse des prix de l’énergie. Les commerçants, rappelons-le, ne bénéficient pas du bouclier tarifaire. C’est donc une nécessité de réduire coûte que coûte notre consommation », explique Fabrice Iochem.