Le Svalbard Global Seed Vault, situé dans des grottes de pergélisol sur l’île du Spitzberg à mi-chemin entre l’Europe continentale et le pôle Nord, n’est ouvert que trois fois par an pour limiter l’exposition de ses graines au monde extérieur.
Lancé en 2008, le coffre-fort agit en dernier recours pour les banques de gènes nationales et régionales, et a joué un rôle essentiel entre 2015 et 2019 dans la reconstitution des collections de semences endommagées pendant la guerre en Syrie.
Plus de 45 000 échantillons de semences provenant de 13 banques de gènes d’Asie, d’Australie, d’Europe et d’Amérique latine ont été ajoutés le 12 octobre, portant pour la première fois le nombre total de dépôts à plus de 1,2 million, a indiqué le ministère norvégien dans un communiqué.
Le premier dépôt de l’Iraq consistera en 418 échantillons de semences d’espèces sauvages et cultivées, dont du blé et du riz, tandis que la livraison initiale de l’Uruguay se présentera sous la forme de 1 892 semences de blé et d’orge.
« La participation des pays à la mission du Seed Vault est essentielle pour garantir l’assurance-vie que représente la diversité génétique », a déclaré Stefan Schmitz, directeur exécutif du Crop Trust qui gère l’installation aux côtés de la Norvège.
Auparavant, le monde cultivait plus de 6 000 plantes différentes, mais les experts de l’ONU affirment que nous tirons désormais environ 40 % de nos calories de trois cultures principales – le maïs, le blé et le riz – ce qui rend les approvisionnements alimentaires vulnérables si le changement climatique fait échouer les récoltes.