« Pour un meuble Tournesol à partir de chutes industrielles sauvées de la benne : 20 kg d’acier à béton, 13 kg de panneau de façade en aluminium, 6 connecteurs en plastique recyclé. Trancher finement à la fraiseuse numérique, mélanger au fer à souder et servir bien frais ! »
Dans l’agglomération toulousaine, quatre jeunes architectes ont développé un concept « upcycling » très innovent : des étagères au design épuré, faciles à monter et à démonter, fabriquées à partir de 100 % de déchets issus de l’industrie du BTP.
« Nous nous sommes dit qu’il fallait les réemployer. Nous avons ainsi trouvé un gisement de fers à béton dans une société de Colomiers auprès de qui nous récupérons les chutes, quand il y a une erreur de commandes ou quand ils ne sont pas assez droits. Jusqu’à présent, ils partaient dans une benne pour être ensuite refondus à 2 000 degrés. Or, cette transformation est très énergivore. Nous, nous proposons de détourner son usage avec très peu d’utilisations d’énergie », raconte Thomas Combes, l’un des quatre cofondateurs de Tournesol.
Déchets « Zéro »
« Nous avons calculé que la production d’une étagère était à l’origine de seulement 12 kg de CO2 émis. Elle est produite avec 100 % de déchets qui proviennent de10 km maximum autour de Toulouse », explique Thomas Combes, qui souhaite avec ses quatre associés, convaincre les consommateurs avec leur concept.
Les montants trouvés pour la réalisation de leur mobilier, Tournesol s’est penché sur les tablettes, fournies par l’entreprise Fenouillet « qui fabrique des panneaux composites très résistants servant au bardage de façades et dont les chutes sont très nombreuses lors de l’usinage ».
En prévente sur Ulule jusqu’au 12 octobre 2022, ces étagères baptisées « Zéro », pour « zéro carbone, zéro déchets et zéro effort », sont actuellement produits en petite série, et les prix des modèles varient entre 149 et 299 euros selon la taille.