Les villes de Paris et de New York ont rejoint une coalition d’associations et de collectivités locales qui poursuivent la société pétrolière TotalEnergies pour ne pas avoir suffisamment lutté contre le changement climatique, a annoncé le 21 septembre la coalition dans un communiqué.
« Tous les signaux sont au rouge. Pour en sortir et maintenir l’augmentation de la température mondiale en dessous de 2°C, il faut absolument respecter l’Accord de Paris… Avec ce procès, nous voulons obliger un acteur majeur de l’énergie à respecter l’Accord de Paris« , a déclaré la maire de Paris, Anne Hidalgo.
TotalEnergies a déclaré dans un communiqué qu’il regrettait le litige, ajoutant qu’il considérait son engagement en faveur des énergies renouvelables et de l’électricité comme « une réponse beaucoup plus efficace au défi climatique qu’un litige« .
L’action en justice qui a débuté en janvier 2020 se base sur la loi française de 2017 obligeant les grandes entreprises françaises à élaborer des plans de vigilance pour prévenir les atteintes à l’environnement.
La coalition souhaite qu’un juge ordonne à TotalEnergies de « prendre les mesures nécessaires pour réduire drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre et s’aligner sur les objectifs de l’Accord de Paris », dans une démarche qui, selon elle, serait « similaire à la décision prise contre Shell aux Pays-Bas« .
En effet, dans une décision historique de mai 2021, le tribunal néerlandais a ordonné à Shell d’accélérer son objectif de réduction des émissions de carbone.
La coalition a annoncé que New York et Paris rejoignaient le combat à la suite d’une audience au tribunal judiciaire de Paris.
Quelque 16 collectivités locales et six ONG – dont Notre Affaire à Tous, Sherpa et Amnesty International France – ont désormais rejoint le procès de TotalEnergies.
Un juge pourrait statuer sur l’affaire « au mieux en mars 2023« , a indiqué Jérémie Suissa, le patron de l’ONG Notre Affaire à Tous.