La culture de l’ensete, un arbre de la famille du bananier et originaire d’Ethiopie, pourrait nourrir 100 millions de personnes et pourrait être une culture « miracle » face au changement climatique, indique le Forum économique mondial.
Les catastrophes liées au changement climatique ont fait des ravages en perturbant l’approvisionnement alimentaire, le déclin de l’agriculture et la capacité d’achat. Cela a déclenché une alarme mondiale sur la sécurité alimentaire, devenant un multiplicateur de menace pour les pays faisant face à la malnutrition et défavorisés.
Alors que le monde a fait des progrès dans la réduction de la faim à l’échelle mondiale, l’intégration des bananiers «Enset» pourrait devenir particulièrement efficace et assurer la résilience climatique.
Selon une étude publiée dans la revue scientifique « Environmental Research Letters », l’ensete (Ensete ventricosum), une proche cousine de la banane, est actuellement consommée par 20 millions de personnes en Ethiopie. Le fruit de l’ensete n’est pas comestible mais ses tiges et racines peuvent être transformées en bouillie et en pain. La plante d’ensete pouvait atteindre la hauteur d’une maison.
Alors que la sécurité alimentaire est préoccupante, l’ensete offre une lueur d’espoir car ses 60 arbres pourraient nourrir une famille de 5 personnes pendant une année entière, a déclaré The Scientific World Journal.
Un arbre qui pourrait nourrir 100 millions de personnes
L’ensete a la capacité de résister au climat car il a toléré la sécheresse, les inondations et les températures élevées. Il peut être planté et récolté à tout moment et c’est une plante éternelle, il n’est donc pas nécessaire de la replanter après la récolte.
Ses fibres et ses feuilles ont le potentiel d’être utilisées dans les travaux de construction. Les plantes relatives de l’ensete poussent jusqu’en l’Afrique du Sud, ce qui suggère que cet arbre pourrait être cultivé plus largement.
À l’aide de modèles, les scientifiques ont estimé que sa culture pourrait nourrir 100 millions de personnes au cours des 4 prochaines décennies, aidant à lutter contre la faim en Ouganda, au Rwanda et au Kenya.
Le changement climatique nous oblige à réfléchir sérieusement à la sécurité alimentaire. Selon la NASA, les rendements du maïs pourraient baisser de 24 % d’ici 2100, le riz et le soja étant également touchés. D’ici 2050, la moitié des terres nécessaires à la culture du café pourraient devenir improductives. Dans ce cas, cet aliment de base éthiopien pourrait être vital pour la sécurité alimentaire, en particulier dans des pays comme l’Afrique subsaharienne.