Alors que la polémique s’est emparée du sujet cet été, le nombre de vols en jets privés à augmenté de 30 % en juillet 2022, en Europe, par rapport à 2019.
Ils vont à l’encontre des objectifs de la transition écologique.
Les jets privés sont, particulièrement depuis cet été, dans le collimateur du gouvernement.
La première ministre française, Elizabeth Borne, a appelé leurs propriétaires « à participer à la réduction des gaz à effet de serre ».
« Les comportements vont devoir changer », a insisté de son côté le ministre délégué aux Transports, Clement Beaune, sur France 2.
Une augmentation du nombre de vols sans précédent…
Selon BFMTV, ce secteur a battu des records cet été 2022. « Les aéroports parisiens ont enregistré une hausse de 43 % des vols en jets privés en juillet 2022 par rapport à juillet 2019. Une augmentation qui atteint même 37 % à Londres et 73 % à Amsterdam ».
D’après les chiffres relayés, « en moyenne, le nombre de vols en jets privés a augmenté de 30 % en Europe , par rapport à 2019. Plus globalement, le nombre de personnes ayant voyagé en jet privé pour la première fois a augmenté de 40 % en 2022 ».
…et des prix !
Pourtant, les prix ne cessent d’augmenter avec la flambée des prix du carburant et du manque d’avions. « Le prix d’un vol privé entre Paris et Mykonos (Grèce) a doublé en une année », indique BFMTV.
Mais les utilisateurs de ces vols privés, essentiellement des chefs d’entreprise et des riches touristes américains, ne semblent pas être freiner ni par la flambée des prix, ni par l’impact environnemental de ces trajets hautement polluants.
Débat publique et politique
« Les plus favorisés doivent donner l’exemple », a déclaré Elisabeth Borne, bien que le débat soit loin d’être clos.
Les défenseurs de l’environnement appellent à encadrer ces vols, voire à les interdire. Julien Bayou, délégué général d’EELV, a évoqué un « bannissement ».
Selon lui, « une taxation peut être une option », parlant plutôt de quotas carbone qui obligeraient à payer passé un certain seuil d’émissions de gaz à effet de serre et trouvant intéressante l’idée d’obliger les avions privés à fonctionner avec du carburant propre à partir de 2030.
En ce sens, Clément Beaune a précisé qu’« au niveau national, comme au niveau européen, on peut réfléchir à des systèmes, soit de taxation, soit de réglementation ».
En octobre, la question de ces transports devrait être abordée lors d’une réunion de ministres européens.