Une proposition de nouveau groupe intergouvernemental pour étudier les dangers des déchets chimiques et de la pollution, a été évoqué à l’ordre du jour d’un sommet de l’ONU sur l’environnement.
Les partisans de cette proposition affirment que la pollution par les pesticides, les plastiques et les déchets électroniques est un problème négligé et qu’il n’existe actuellement aucun organisme mondial pour évaluer l’ampleur des risques. Cette semaine, un expert de l’ONU a averti qu’une telle pollution contribuait à plus de décès dans le monde que le COVID-19 et a appelé à l’action, notamment à l’interdiction de certains produits chimiques toxiques.
La proposition, coparrainée par 14 autres pays, dont la Grande-Bretagne et six pays africains, viserait à créer un « Groupe scientifique et politique » faisant autorité, similaire au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations Unies.
L’ambassadeur suisse Franz Xaver Perrez, qui représente Berne au sommet au Kenya ce mois-ci, a déclaré que les déchets chimiques représentaient une menace « plus imminente » que le changement climatique.
Avec le changement climatique, « le plus grand impact est dans le futur« , a-t-il déclaré. « Mais l’impact des produits chimiques, c’est maintenant. »
« Cette (proposition) rassemblerait, comme pour le changement climatique, la meilleure science disponible pour mieux comprendre les menaces et les risques que nous ne comprenons pas encore complètement. »
Un futur traité mondial sur le plastique
Il a ajouté qu’il s’attendait à ce que la proposition soit adoptée par consensus et a déclaré que le groupe pourrait être mis en place d’ici « un à deux ans » sous la supervision de l’Organisation mondiale de la santé et de l’hôte du sommet du Programme des Nations Unies pour l’environnement.
L’objectif principal du sommet du Kenya sera la rédaction d’un projet de traité mondial sur les plastiques, présenté comme le pacte environnemental le plus important depuis l’accord de Paris sur le climat de 2015.
La Suisse accueille déjà à la fois l’OMS et le GIEC et aurait un intérêt financier à créer un tel panel, s’il devait être basé à Genève.