Depuis plusieurs années la fréquentation sur les réseaux sociaux explose. Les influenceurs y gagnent leur vie, au dépend parfois de la responsabilité écologique…
Voyages en avion à répétition, partenariats à foison entraînant des tonnes de déchets : le quotidien de nombreux influenceurs vont à l’encontre de la transition écologique vers laquelle le monde se dirige pour le bien de la planète.
« Vous avez du pouvoir. Servez-vous en. »
Une vingtaine d’étudiants âgés de 20 à 24 ans, de l’université Paris-Dauphine ont alerté dans une lettre ouverte sur le manque de considération des influenceurs pour les enjeux environnementaux.
La surconsommation engendrée par leurs activités et l’influence qu’ils ont sur les jeunes consommateurs sont pointés du doigt. « Nous ne demandons pas de mettre en péril vos métiers, seulement d’ouvrir les yeux », soulignent ces étudiants, qui assurent ne pas vouloir subir « ces comportements climaticides ».
« Les influenceurs sont extrêmement regardés et suivis. Ils ont, auprès de leur public, plus de poids que les politiques, mais continuent à promouvoir des modèles de surconsommation. Ils freinent, voire empêchent la prise de conscience globale de notre génération sur les enjeux climatiques. Pire, ils normalisent des modes de consommation », explique Amélie Deloche qui travaille au sein de l’association Pour un éveil écologique.
Selon elle, les influenceurs doivent réduire leurs partenariats afin d’adapter l’influence à l’environnement. Privilégier les partenariats avec des marques plus éthiques, par exemple.
La surconsommation est dans le viseur : « Nous voyons certains concours où l’influenceur est entouré d’une cinquantaine de paires de baskets. Cette image est complètement dépassée, il pourrait se contenter d’une seule ».
Plusieurs influenceurs, conscients de l’impact qu’ils ont laissé sur l’environnement, ont décidé de modifier leur activité sur les réseaux et de sensibiliser leurs abonnés aux problématiques écologiques. Influenceurs, mais cette fois, dans le bon sens.