Le groupe coopératif, deuxième producteur de sucre en France, a enregistré un bénéfice net de 97 millions d’euros au cours de l’exercice 2021/22 se terminant le 31 janvier, contre 69 millions d’euros un an plus tôt. Le chiffre d’affaires a augmenté de 6,4 % à 1,8 milliard d’euros, aidé par les prix élevés du sucre et de l’éthanol.
« L‘année 2022/23 devrait également être très bonne. Le premier trimestre a déjà été excellent et nous avons réussi à répercuter la hausse des prix et des coûts sur nos consommateurs« , a déclaré le directeur général de Cristal Union, Xavier Astolfi, dans une interview à l’issue d’une conférence de presse à discuter de ses résultats.
Xavier Astolfi s’est fixé comme objectif de payer 40 euros la tonne de betterave sucrière pour la récolte 2023, contre 29,37 euros en 2021 et 35 euros promis pour la récolte 2022 semée plus tôt cette année qui sera récoltée à l’automne.
Des agriculteurs encore frileux
Les agriculteurs devaient bénéficier de la hausse des prix du sucre et de l’éthanol et être indemnisés pour la flambée des coûts, notamment la flambée des prix des engrais due à la guerre en Ukraine.
Toutefois, certaines incertitudes subsistaient, notamment sur les prix et les approvisionnements en gaz, les sucreries étant des usines à forte consommation de gaz.
Après une baisse de 10 % des surfaces emblavées en betteraves sucrières ces cinq dernières années, Cristal Union s’attend à ce que la surface se stabilise car le prix plus élevé proposé empêcherait les agriculteurs de se tourner vers les céréales, qui ont vu leurs prix s’envoler, et d’être découragés par les maladies qui ont ravagé cultures ces dernières années.
Le concurrent Tereos, qui s’est refusé à donner un prix pour les prochaines récoltes de betteraves sucrières, prévoit une baisse de 10 % des surfaces d’ici 2024 et une réduction de certaines capacités, éventuellement par la fermeture d’une usine.