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Consommation : Les fruits et légumes contiennent de plus en plus de pesticides

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Selon une étude de l’ONG PAN publiée ce mardi 24 mai 2022, les fruits et légumes cultivés dans l’Union européenne sont vendus avec globalement plus de traces de pesticides chimiques.

Mûres, kiwis, pêches, poires, cerises… Près d’un tiers des fruits produits en Europe sont contaminés par des pesticides dangereux, dont certains même, devraient être interdits depuis 2011, selon l’ONG Pesticide Action Network Europe.

L’ONG a réalisé une étude basée sur l’analyse de 97 000 échantillons de fruits frais et en a conclu que près d’un échantillon sur trois (29%) était contaminé par des résidus de pesticides chimiques, contre 18 % en 2011.

Contamination en nette augmentation

« Les taux ont explosé au cours de la dernière décennie : +53 % en moyenne entre 2011 et 2019, jusqu’à + 152 % pour les cerises et même + 397 % pour les kiwis, qui détiennent le record. »

Des résultats qui vont à l’encontre des réglementations de l’Union européenne.

Depuis 2011, les États membres sont en effet censés encourager les produits de substitution pour limiter autant que possible le recours à ces pesticides de synthèse – herbicides, fongicides, insecticides – considérés comme les plus à risque et dont l’autorisation est plus strictement réglementée.

Les légumes seraient moins touchés par cette contamination aux pesticides, car ils sont moins sujets aux insectes et aux maladies : 13 % des échantillons étaient concernés en 2019 (11 % en 2011). Les plus concernés seraient le céleri, le céleri-rave et le chou kale (31%).

Dangereux pour la santé des consommateurs

L’étude se base sur les pesticides considérés comme « les plus dangereux », c’est à dire « cancérogènes pour l’homme, toxiques pour la reproduction, avec des perturbateurs endocriniens ou alors avec des substances persistantes, bioaccumulables et toxiques ».

Une expertise de l’Institut français de la Santé et de la recherche médicale (Inserm) datant de 2021, avait conclu à « une présomption forte de lien entre l’exposition aux pesticides de la mère pendant la grossesse ou chez l’enfant et le risque de certains cancers (leucémies, tumeurs du système nerveux central) ».

Les résultats de l’étude contredisent notamment Bruxelles qui espère réduire de moitié d’ici à 2030 le recours à ces pesticides les plus dangereux. « S’il n’y a pas de mesures fortes, on ne voit pas comment cet objectif pourrait être respecté », explique Salomé Roynel, de PAN Europe, qui rappelle aussi que « la Commission a le pouvoir de rappeler à l’ordre les pays défaillants sur le sujet ».

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