12 000 tonnes devaient être produites chaque année et permettraient de réduire les émissions de CO2 de 30 000 tonnes annuelles.
Mercredi 6 avril 2022, le groupe français Veolia, géant de l’eau et des déchets, a annoncé dans un communiqué le lancement d’un nouveau projet qui servira la transition écologique.
12 000 tonnes de papiers annuelles, 30 000 tonnes de CO2 en moins
En Finlande, à compter de 2024, une bio raffinerie, partiellement intégrée à l’usine Äänekoski, produira environ 12 000 tonnes de biocarburant commercial à partir de pâte à papier. Cette quantité de méthanol produite s’inscrit dans la lignée des alternatives aux carburants fossiles utilisés dans les transports, et permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’environ 30 000 tonnes annuelles.
Il s’agit « du plus grand projet au monde de bioraffinerie produisant du biométhanol neutre en CO2 à partir d’une usine de production de pâte à papier », s’est enthousiasmé le groupe industriel, qui se félicite encore de proposer un « projet qui permet de révéler le potentiel de cette source alternative de matière première pour la fabrication de biocarburants, presque entièrement inexplorée à ce jour ».
Un projet de 50 millions d’euros, subventionné par le ministère finlandais de l’Économie et de l’Emploi.
La raffinerie s’appuiera sur un concept innovant de Veolia pour produire à échelle industrielle, du bio-méthanol commercial issu de bioproduits, en intégrant en toute sécurité dans le processus de production de pâte à papier in procédé de raffinage du méthanol sulfaté brut.
« Gros potentiel de production mondiale »
Développé par Veolia en étroite collaboration avec Metsä Fibre, le plus grand producteur mondial de pâte à papier marchande et fabricant mondial de bois scié, le projet devrait contribuer à augmenter les réserves de biocarburants neutres en CO2 de l’Union européenne et à durcir son autonomie énergétique.
« Il illustre (ce projet) notre rôle d’acteur de la transformation écologique par l’intégration industrielle dans divers secteurs de solutions durables et déclinables pour produire localement des combustibles neutres en CO2 » selon Estelle Brachlianoff, directrice générale adjointe en charge des opérations de Veolia,
Maersk, entreprise danoise de transport maritime, a d’ailleurs annoncé le lancement de son premier porte-conteneurs fonctionnant au biométhanol, en 2024.
D’après Veolia, ce projet aurait « un gros potentiel de production mondiale d’environ 2 millions de tonnes par an » parce qu’il est « réplicable dans 80 % des usines de pâte à papier dans le monde ».