D’après un rapport de l’OMS, 99 % de la population mondiale respire un air pollué, mauvais pour la santé et à l’origine de milliers de décès chaque année.
« Des conclusions issues d’une combinaison d’images satellites du monde entier et de données collectées par des milliers de villes », explique la Docteure Sophie Gumy, du Département Environnement, changement climatique et santé de l’OMS.
Selon le rapport, plus de 6 000 zones urbaines dans 117 pays surveillent actuellement la qualité de l’air, soit « environ 80 % de la population urbaine mondiale à ce jour », indique encore Sophie Gumy.
Un impact important sur la santé
« Après avoir survécu à une pandémie, il est inacceptable de continuer à enregistrer sept millions de décès évitables et d’innombrables années en bonne santé perdues évitables du fait de la pollution de l’air », regrette la docteure Maria Neira, directrice du Département Environnement, changement climatique et santé de l’OMS.
Malgré une amélioration de l’air ces dernières années selon une étude de l’Observatoire régional de la santé, les particules fines sont encore responsables d’un décès sur dix tous les ans à Paris et en Île-de-France, soit environ 6 000 personnes concernées.
Ce rapport de l’OMS est la conclusion de mesures effectuées entre 2010 et 2019, soit avant la pandémie de Covid-19 qui a eu un impact important sur les transports et de nombreux autres secteurs économiques et industriels qui sont facteurs de pollution.
La France doublement condamnée pour son inaction
Interrogé par FranceInfo lundi 28 mars 2022, Tony Renucci, directeur de l’association Respire, regrette quant à lui, que la pollution de l’air soit un sujet qui « n’est pas suffisamment pris en compte aujourd’hui ». Il a notamment rappelé que « la France avait été doublement condamnée en 2019 et en 2021 pour son action insuffisante ».
D’après Tony Renucci, afin de préserver au mieux leur santé, les citadins se doivent avant tout « d’éviter vraiment l’activité sportive en plein air ». « lors d’une activité physique, on respire dix fois plus », précise-t-il. Il conseille aussi « le renouvellement de l’air » en aérant matin et soir.
Après les conclusions de ce rapport, l’Organisation mondiale de la Santé appelle à réduire l’utilisation des combustibles fossiles, et réclame d’autres mesures concrètes afin de réduire les niveaux de pollution de l’air.