Jeudi 31 mars 2022, après dix années de contestation, TotalEnergies a finalement mis en service sa centrale électrique à gaz à Landivisiau, dans le Finistère.
Elle doit permettre à la Bretagne de gagner en autonomie énergétique.
Le géant pétrolier TotalEnergies vient de mettre en service, ce jeudi 31 mars 2022, sa centrale électrique à gaz, sur le site de Landivisiau, dans le Finistère, selon une source de l’AFP.
TotalEnergies précise que : « Cette centrale à cycle combiné au gaz naturel, dont la combustion avec l’oxygène de l’air entraîne un alternateur. La récupération de la chaleur des gaz de combustion sortant de la turbine produit de la vapeur. C’est cette vapeur qui, en entraînant une turbine, produit à son tour de l’électricité. La centrale est fonctionnelle depuis cet hiver où, durant et en parallèle aux derniers tests, elle a pu soutenir le réseau électrique breton ».
Un projet « inutile et coûteux » selon les opposants écologistes
Sa construction avait été actée dès 2012, lors de la présentation du pacte électrique breton par Jean-Yves Le Drian. Mais le projet a été vivement contesté, notamment par des associations écologistes, et s’est vu repoussé jusqu’à aujourd’hui.
Les opposants écologistes évoquent un projet « inutile » et « coûteux » et dénoncent notamment les émissions de gaz à effet de serre générées par l’usine, ainsi que la mise en danger de la biodiversité. L’escargot de Quimper ,espèce protégée, serait parmi d’autres, l’une des plus enclin à disparaître du site.
Les associations écologistes opposées au projet ont, ces dernières années, tenté de faire annuler l’arrêté ministériel du 10 janvier 2013 autorisant TotalEnergies à développer cette centrale.
En novembre 2021, certains opposants avaient été condamnés à verser 3 000 euros à TotalEnergies.
Le 19 mars dernier, des manifestants pro-nucléaires dénonçaient « la construction de cette centrale à rebours de la souveraineté française et européenne ».
Pour une autonomie énergétique de la Bretagne
La Bretagne ne produit que 10 % à 15 % du courant qui est consommé par la région et est particulièrement dépendante des régions voisines. La centrale de Landivisiau, de 400 mégawatts et construite par Siemens, faisait partie du pacte conclu en 2010 afin de remédier à cette situation et apporter plus d’autonomie à la Bretagne.
« La centrale est nécessaire pour sécuriser l’approvisionnement électrique de la péninsule bretonne », a notamment précisé TotalEnergies.
Sa filiale Compagnie électrique de Bretagne devrait toucher 40 millions d’euros par an de la part de l’État pour faire fonctionner son usine.