Pédaler pour préserver la planète. C’est la bonne résolution proposée par le Turkménistan, prise par les membres de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies le 15 mars dernier.
Promotion du vélo et réduction des émissions de gaz à effet de serre
L’Assemblée a adopté une résolution, non contraignante, qui « invite tous les États membres à intégrer le vélo dans les transports publics, dans les milieux urbains et ruraux des pays en développement et développés ». Elle leur demande aussi d’« améliorer la sécurité routière et de promouvoir l’utilisation du vélo par les particuliers et les entreprises afin d’augmenter les déplacements à vélo, ce qui contribue à la réalisation du développement durable, y compris la réduction des émissions de gaz à effet de serre ».
Par ailleurs, la résolution « encourage les États membres à accorder une attention particulière au vélo dans les stratégies de développement transversales, y compris les services de partage de vélos ».
Elle leur recommande aussi d’« inclure le vélo et l’infrastructure du réseau cyclable qui relie les communautés dans les politiques et programmes de développement internationaux, régionaux, nationaux et infranationaux », tout en précisant que cela doit se faire « selon les possibilités » des États membres.
L’ancien président du Turkménistan, fan absolu de cyclisme
La résolution proposée par le Turkménistan a quelque peu surpris l’Assemblée.
Pourtant, Gurbanguly Berdimuhamedov, le dirigeant autocrate du pays depuis une dizaine d’années est un véritable passionné de vélo.
En signe de consécration, Gurbanguly Berdymukhamedov a été décoré en mai 2020 par David Lappartient, le président de l’Union cycliste internationale (UCI), pour son « immense contribution au cyclisme mondial ». Cette même année, 7 500 personnes s’étaient rassemblées, là encore sur une proposition du Turkménistan, pour la journée internationale du vélo.
Précédents
Durant la COP26 de novembre 2021 à Glasgow, l’ECF (European Cyclists’s Federation) et une coalition mondiale de plus de 180 signataires avaient publié une lettre ouverte destinée aux dirigeants alors présents dans le but de « réduire les émissions carbone et atteindre rapidement et efficacement les objectifs climatiques mondiaux ».
La lettre ouverte, rappelait aussi qu’« à échelle mondiale, les transports sont responsables de 24 % des émissions directes de CO2, les véhicules routiers polluent notre air à des niveaux sans précédent, tuant chaque année environ sept millions de personnes dans le monde ».
Au delà de son impact carbone, le vélo qu’il soit utilitaire, sportif ou récréatif, a aussi des bénéfices évidents économiques et sanitaires.