Lors du sommet sur l’océan, le One Ocean Summit, qui s’est tenu à Brest jeudi 10 février 2022, l’Unesco s’est engagée à ce qu’au moins 80 % des fonds marins soient cartographiés d’ici à 2030. L’Océan aura aussi sa place dans les programmes scolaires pour 193 États membres d’ici à 2025.
« Seuls 20 % des fonds marins sont cartographiés. Nous devons aller plus loin et mobiliser la communauté internationale pour qu’au moins 80 % des fonds marins soient cartographiés d’ici à 2030 », a annoncé Audrey Azoulay, la directrice générale de l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, lors du sommet sur l’Océan qui se tenait jusqu’au vendredi 11 février à Brest.
Anticiper les dérèglements naturels grâce aux cartes des fonds marins
Pour atteindre cet objectif, 5 milliards d’euros sont nécessaires, et trois axes envisagés : « la mobilisation d’une flotte de 50 navires dédiée à la cartographie des fonds marins, l’intensification du recours au sonar sur navire autonome et la transmission par les gouvernements et les entreprises des données cartographiques dont ils disposent ».
« Connaître la profondeur et les reliefs des fonds marins est essentiel pour comprendre l’emplacement des failles océaniques, le fonctionnement des courants océaniques et des marées, comme celui du transport des sédiments », a indiqué l’Unesco, qui dirige l’initiative Décennie des sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030).
« Ces données contribuent à protéger les populations en anticipant les risques sismiques et les tsunamis, à recenser les sites naturels qu’il convient de sauvegarder, à identifier les ressources halieutiques (en somme, la pêche) pour une exploitation durable, à planifier la construction des infrastructures en mer, ou encore à réagir efficacement aux catastrophes à l’image des marées noires, des accidents aériens ou des naufrages », a expliqué l’agence, pour qui ces données sont nécessaires aussi à anticiper l’évaluation des effets à venir du dérèglement climatique.
L’Océan jusque dans les programmes scolaires
Lors du sommet, l’Unesco a par ailleurs, annoncé que l’éducation à l’océan figurerait dans les programmes scolaires de 193 États membres, d’ici à 2025. Un référentiel commun sera mis à disposition des décideurs publics de contenus pédagogiques.
Stefania Giannini, sous-directrice générale de l’Unesco en charge de l’éducation, a expliqué dans un communiqué que : « Grâce à cette boite à outils, tous les États sont sur un pied d’égalité pour placer rapidement l’océan au cœur des enseignements et accroître les connaissances des élèves dans ce domaine afin qu’ils deviennent des citoyens responsables et engagés ».