Tandis que la COP27 aura lieu en Égypte en novembre 2022, John Kerry, l’envoyé spécial américain pour le climat actuellement en déplacement au Caire, a lancé un appel pour que « plus de pays » se joignent à la cause.
« Progrès significatifs » ou déception démoralisante ?
Aux côtés de Sameh Choukri, le ministre égyptien des Affaires étrangères en charge de l’organisation internationale sur le climat en novembre prochain à Charm el-Cheikh sur la mer Rouge, John Kerry a salué « des progrès significatifs » durant la précédente édition qui se déroulait à Glasgow, alors qu’elle avait été huée et qualifiée de décevante par les écologistes activistes du monde entier.
Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU avait en effet jugé les engagements de Glasgow « pas suffisants » face aux catastrophes naturelles liées aux changements climatiques dus à la crise écologique que notre monde est entrain de subir. Durant la COP26, basé sur le rapport alarmant du Giec, les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduits de 50 % d’ici à 2030 pour ne surtout pas dépasser les +1,5°C.
« A Glasgow, nous sommes parvenus à convaincre 65 % du monde économique (…) il faut maintenant que plus de pays rejoignent le mouvement », a estimé John Kerry. « Nous parlons d’une menace contre notre planète qui force à réfléchir à la façon de la gérer, en se basant sur la science, les mathématiques, la physique, ce qui est entrain d’arriver arrive à cause des humains, des choix que nous faisons ou pas », a-t-il encore ajouté.
La COP27 attribuée à l’Égypte : « une récompense pour le pouvoir répressif » ?
« Aujourd’hui, nous avons discuté en détail des priorités de la présidence égyptienne de la COP27 », a précisé Sameh Choukri.
Jusque là, peu de détails sur le déroulé de l’organisation ont fuité mais il est d’ors et déjà évident que le pays devra gérer la sécurité de ce sommet qui appelle chaque année de nombreuses manifestations.
L’Égypte, qui compte 102 millions d’habitants, est en effet l’un des pays arabes qui interdit les rassemblements publiques.
Pour autant, le pays dont la côté nord, et son écosystème, est menacée par la montée des eaux avec le réchauffement de la mer Rouge, multiplie déjà les projets dans le but d’atteindre son objectif de 42 % de son électricité provenant d’énergies renouvelables d’ici 2035.