La crise pandémique mondiale de coronavirus a poussé énormément de consommateurs à se tourner vers le géant Amazon. Malheureusement pour la planète.
Oceana, une ONG américaine, a publié un rapport selon lequel les emballages Amazon auraient rejeté plus de 10 000 tonnes de plastiques dans les océans en 2020.
La crise sanitaire liée au Covid-19, les confinements et les fermetures à répétitions des magasins, ont poussé les consommateurs à acheter sur le site Amazon. En 2020, les ventes sur le site américain, ont augmenté de 38 %.
10 000 tonnes dans les océans
Face à cette constatation, Oceana, une ONG américaine de protection pour les océans, a publié une enquête selon laquelle le nombre d’emballages plastiques créés par le géant du e-commerce aurait augmenté de 29 % par rapport à 2019.
Sur 271 000 tonnes de déchets plastiques, 10 000 auraient terminé leur course dans les océans.
Pourtant Amazon s’était engagé à limiter cette pollution au moyen, notamment, d’initiatives comme Amazon Second Chance qui devait informer les consommateurs sur leurs manières de recycler ses emballages.
Très peu d’emballages plastiques recyclés
Des efforts qui, selon Oceana, « ne réduiront pas de manière significative son empreinte plastique énorme et croissante ».
Et pour cause : le film plastique utilisé par Amazon n’est pas accepté dans la plupart des programmes de recyclage américains, britanniques et canadiens. 75 % des clients Amazon au États-Unis et en Grande-Bretagne, ont de fait, été obligés de jeter leurs déchets vers la décharge.
20 % seulement ont affirmé réutiliser ces emballages.
En tout, seulement 9 % des emballages plastiques Amazon auraient été recyclés.
Amazon, piqué par cette enquête, en a contesté les chiffres via un porte-parole. Selon le groupe, les quelques 1 400 de leurs consommateurs Prime interrogés pour cette étude, « surestiment de plus de 300 % leur utilisation réelle plastique et utilisent des hypothèses dépassées sur les sources de déchets plastiques entrant dans nos océans ».
GreenWashing
Amazon France avait récemment annoncé vouloir arrêter d’utiliser les pochettes plastiques avant la fin de l’année 2021, au profit de sacs en papier ou des enveloppes en carton, « plus facilement recyclables ».
Selon la filière française du géant de distribution en ligne, malgré cette initiative, certains produits fragiles (en verre par exemple), ne pourront pas échapper au papier bulle.
David Lewkowitz, directeur des opérations au sein d’Amazon France Logistique, a déclaré dans un communiqué : « Nous continuerons à innover et à trouver des solutions pour utiliser encore plus de matériaux durables. » Selon lui, « Amazon augmente par ailleurs le nombre de produits qui peuvent être expédiés dans leur emballage d’origine ».
Amazon assure avoir déjà baissé de 36 % le poids de ses emballages depuis 2015, et «éliminé plus d’un million de tonnes de matériaux d’emballage ».
Pourtant, malgré ses engagement « pour l’environnement », Amazon, n’a pas signé la charte alliant le ministère de la Transition écologique, le secrétariat d’État au Numérique et la fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), permettant de s’engager, notamment, à réduire les volumes d’emballages et à favoriser le réutilisation de ces derniers.