Un rapport accablant a récemment dénoncé le rôle principal des États-Unis dans la pollution mondiale en terme de déchets plastiques : 130 kilos de déchets par Américain et par an, soit deux fois plus que la production chinoise.
C’est un constat navrant : le plastique est LE fléau de notre époque. Inventé dans les 1980 il a envahi le marché mondial, sans que le recyclage ne suive…
Aujourd’hui, ce matériau qui continue d’être produit en masse, a complètement envahi notre planète : sols, océans, espace, il est devenu le matériau le plus polluant de notre planète.
Les États-Unis, leader mondial de pollution
D’ici 2030, la quantité de plastique déversé dans les océans pourrait atteindre 53 millions de tonnes, soit la moitié du poids total de poissons pêchés dans l’océan chaque année.
Même si nous sommes tous responsables de cette pollution, un rapport commandé par le Congrès américain, estime que les États-Unis sont le plus gros producteur mondiale de déchets plastiques.
D’après cette analyse des Académies nationales des sciences, de l’ingénierie et de la médecine, en 2016, environ 42 millions de tonnes de déchets plastiques ont été généré par les États-Unis. C’est le double de la production chinoise (21 millions de tonnes) et plus encore que les pays de l’Union européenne combinés (29,8 millions de tonnes).
Si chaque Américain génère 130 kilos de déchets par an, la deuxième place revient au Royaume Uni avec 98 kilos par an et par personne. La France, quant à elle, émet 43 kilos, soit trois fois moins qu’aux États-Unis, où 22 millions de déchets plastiques finissent encore dans l’environnement chaque année.
Du plastique partout
D’après le rapport, au moins 8,8 millions de tonnes de déchets plastiques finissent dans les océans du monde entier chaque année. Soit l’équivalent d’un camion poubelle déversé chaque minute dans la mer. Sans compter que les plastiques jetés sur la terre ferme ont des chances de finir dans les océans, via des rivières par exemple…
Margaret Spring, présidente du comité d’experts à l’origine du rapport, qualifie le problème de « crise environnementale et sociale » et a écrit dans un communiqué : « Le succès de l’invention miraculeuse du plastique au 20e siècle a aussi produit un déluge de déchets plastiques à l’échelle mondiale, partout où nous regardons ».
Le rapport demande aux États-Unis de développer une stratégie nationale d’ici la fin de l’année 2022 pour contrer le problème. Limite de production de plastique non recyclé, collecte de données dur la génération de plastique en identifiant les plus grosses sources de déchets par exemple. Autant de solutions qui permettraient de réduire cette pollution illimitée.
« Nous ne pouvons plus ignorer le rôle des Etats-Unis dans la crise de la pollution plastique, l’une des menaces environnementales les plus grands à laquelle nos océans et notre planète font face aujourd’hui », a clamé Christy Leavitt, directrice de la campagne sur les plastiques au sein de l’ONG Oceana.