Entre 2005 et 2017, 43 millions d’hectares ont été détruits à travers le monde entier, selon un rapport du WWF datant de janvier 2021.
Parmi ces chiffres, 3,5 millions d’hectares de forêts ont été rasés pour répondre à la demande de matières premières de l’Union Européenne.
Pour rappel, l’UE est responsable de 16 % de la déforestation importée dans le monde (juste après la Chine qui est responsable de 24%).
Le soja
D’après un rapport du WWF paru en avril 2021 et intitulé « Quand les Européens consomment, les forêts se consument, le soja est responsable de 31 % de la déforestation importée de l’UE entre 2005 et 2017.
Près de 90 000 hectares ont été rasés durant cette période, essentiellement en Amérique du Sud, dans le but de produire du soja importé ensuite en Europe. Très peu est directement consommé, puisque environ 80 % du soja importé est utilisé pour nourrir les animaux d’élevage (poulets, poules, porcs et bovins).
L’huile de palme
Véritable fléau en Indonésie, l’huile de palme est le second plus grand responsable de déforestation massive avec 24 %, soit l’équivalent de 70 000 hectares décimés chaque année entre 2005 et 2017.
Composant de nombreux produits alimentaires, comme les biscuits ou les pâtes à tartiner tristement célèbres de la marque Nutella, l’huile de palme peut aussi se trouver dans la composition de produits d’hygiène comme des gels douche, des cosmétiques, de la mousse à raser ou encore certains médicaments, comme le paracétamol ou la Biafine.
L’impact environnementale lié aux monocultures de palmeraies, est à l’origine directe de la disparition de centaines de milliers d’animaux asiatiques.
D’autres produits importés vers l’Union Européenne, sont aussi responsables de la déforestation de masse : les bovins (qui viennent essentiellement du Brésil), le bois et ses dérivés (environ 8 % des importations de l’UE liées à la déforestation), le cacao, le café, le chocolat (cultivés principalement en Afrique).
Ce qu’il reste à faire…
Au delà de notre vigilance citoyenne et humaine individuelle lors de l’achat des produits (provenance, composition, impact environnementale), la question est surtout gouvernementale. Vivement critiqué pour son inaction devant la déforestation, l’État français a déclaré vouloir lutter contre elle à compter de janvier 2022.
La Commission européenne peaufine quant à elle une loi visant à limiter les importations de pays à haut risque de déforestation.
Mardi 2 novembre 2021, lors de la COP26, une centaine de pays, dont le Brésil qui décime l’Amazonie pour l’élevage intensif, a prit l’engagement d’enrayer la déforestation d’ici 2030.
Pour GreenPeace, cet horizon trop lointain, donne le feu vert à « une décennie supplémentaire de déforestation ».