Les initiatives se multiplient pour lutter contre la pollution grâce à la robotique. Pour améliorer la qualité de l’eau, une cohorte de robots, flottants ou sous-marins, est désormais prête à assurer l’analyse ou les nettoyages des mers, lacs et rivières. Gros plan sur deux d’entre eux : le collecteur de déchets Jellyfishbot et le sous-marin téléguidé de Lilaea.
La pollution de l’eau est l’un des enjeux majeurs de la lutte pour la survie des écosystèmes. Et, en la matière, la robotique offre déjà de précieuses solutions pour faciliter, automatiser ou accélérer certaines opérations.
Un sous-marin téléguidé pour l’analyse de la qualité de l’eau
Pour analyser la qualité de l’eau, la start-up Lilaea développe des appareils assurant un suivi des paramètres physico-chimiques des milieux aquatiques. La jeune pousse a notamment construit un sous-marin téléguidé (ou ROV pour « Remotly Operated underwater Vehicle »). Ce ROV peut intervenir facilement dans les milieux naturels et industriels, jusqu’à 60 mètres de profondeur.
Ce petit sous-marin peut ainsi réaliser des analyses physico-chimiques (oxygène dissous, pH, température, conductivité, turbidité) et des prises d’image (classique et infrarouge). A terme, Lilaea veut l’équiper d’autres capteurs (chlorophylle a, phycocyanine, ammonium, phosphate, nitrate…). Le ROV devrait également bénéficier dans un futur proche d’un système d’échantillonnage (eau et sédiments). De quoi assurer des analyses fines et précises de la qualité des eaux.
Jellyfishbot, le robot-nettoyeur de la surface de l’eau
Autre solution, destinée celle-là au nettoyage de la surface : le Jellyfishbot. Développé par la start-up Iadys (Interactive Autonomous Dynamic Systems), ce robot marin peut ramasser déchets et hydrocarbure à la surface des eaux. Il est particulièrement adapté pour les zones abritées, en particulier si elles sont difficiles d’accès. Il dispose d’un filet qu’il tire derrière lui et qui se remplit de déchets. Lui donnant un aspect de méduse (d’où son nom). Ses terrains d’action privilégiés sont les lacs, canaux, ports ou marinas. Mais il est aussi un allié précieux pour le nettoyage des bases de loisir ou zones industrielles.
Iadys commercialise avec succès la version téléguidée du Jellyfish depuis 2018. La start-up a lancé cette année une amélioration autonome de son robot de nettoyage. Si un opérateur doit garder un oeil sur lui, et éventuellement prendre la main dans une zone difficile, le Jellyfish peut s’occuper seul d’une zone déterminée par des points GPS. De quoi faciliter le nettoyage, et ouvrir la voie au nettoyage d’espaces plus vastes ou à un entretien continu d’espaces donnés.