Ce 13 septembre 2021, la ministre déléguée au logement, Emmanuelle Wargon, a organisé une table ronde sur le thème « Rénover, réhabiliter, transformer : de la qualité de vie à la protection de la planète ». Cette rencontre avec des membres de la filière du bâtiment s’inscrit dans sa démarche « Habiter la France de demain », lancée en février 2021. Pour articuler urbanisme et environnement, cette table ronde s’appuie sur deux thématiques-clés : la transformation de bureaux en logements et, surtout, la rénovation énergétique des bâtiments.
La rénovation énergétique des bâtiment et, plus généralement, l’efficacité énergétique demeurent les parents pauvres de la transition énergétique. A l’échelle française ou européenne, c’est la dimension où l’écart entre les objectifs inscrits dans la loi et les avancées concrètes demeure le plus grand.
Une table ronde sur la rénovation, la réhabilitation et la transformation des bâtiments
Emmanuel Macron avait d’ailleurs fait de la lutte contre les « passoires thermiques » l’un de ses chevaux de bataille. C’est dans cette tradition que se place Emmanuelle Wargon, la ministre déléguée au logement, avec sa démarche « Habiter la France de demain », lancée en février 2021.
Dans ce cadre, elle organisait ce 13 septembre 2021 la table ronde « Rénover, réhabiliter, transformer : de la qualité de vie à la protection de la planète ». Elle y rencontrait plusieurs acteurs de la filière bâtiment, autours de la question du devenir du bâti existant.
La table ronde a ainsi abordé deux grandes thématiques. La première est la transformation des bureaux vides en logements. Une pratique que le gouvernement veut soutenir, en particulier en région parisienne. Elle permet en effet d’augmenter l’offre de logement sans avoir à construire de nouveaux bâtiments. Mais c’est bien la seconde, à savoir la rénovation des bâtiments, qui porte les questions écologiques les plus cruciales.
Rénover des bâtiments à grande échelle, un enjeu-clé de la transition énergétique
Certes, MaPrimeRénov, qui soutien les particuliers souhaitant rénover leur logement, est un vrai succès. Mais ce dispositif ne suffit pas à répondre à l’ampleur de la tâche. « On doit arriver à anticiper une rénovation globale des bâtiments », a ainsi réclamé Samuel Minot, président de la FFB Rhône Métropole.
Philippe Pelletier, président du Plan Bâtiment Durable, demande pour cela un « grossissement de la maille d’intervention ». Se contenter de viser les bâtiments publics et les logements particuliers n’est plus suffisant. Le gouvernement doit donc inciter les propriétaires d’immeubles collectifs à agir. Voire lancer des campagnes de rénovation de l’ensemble quartier, pour réaliser des économies d’échelle.
La filière a également souligné qu’elle avait besoin de moyens pour tenir ces ambitions. Emmanuelle Wargon a pris note des demandes et propositions de ses partenaires. Elle a confirmé le lancement probable d’un « Prêt avance rénovation » pour 2022. Les actions concrètes devront donc attendre l’année prochaine, si l’élection présidentielle ne les court-circuitent pas.