Chaque année, 600 000 tonnes de plastique finissent dans la mer Méditerranée. La France est le premier producteur de déchets plastiques de la région et a un taux de recyclage inférieur à celui de ses voisins européens puisqu’elle n’en recycle que 24 %, ce qui en moyenne est 16 % de moins qu’en Espagne, en Italie et au Royaume-Uni.
Une loi limitant les déchets a été votée en début d’année. Les grandes villes de la côte sud ont également promis de faire plus d’efforts, mais certains habitants et entreprises de la région marseillaise n’attendent plus les pouvoirs publics et se mobilisent en développant eux-mêmes des solutions.
Un problème méditerranéen
Les déchets plastiques sont partout. A Marseille, on le voit dans les parcs, sur la plage et dans le port. Lorsque ce plastique finira dans la mer Méditerranée, il mettra plus de quatre siècles à se dégrader et contaminera toute la chaîne alimentaire.
Aujourd’hui en plus des ONG et autres associations qui collectent les déchets plastiques, des particuliers ont décidé de prêter main forte.
Ainsi, Brice Masi, biologiste et entrepreneur, a développé une application qui permet de suivre les déchets plastiques et dont l’objectif est « de cartographier et de rassembler des informations sur l’environnement marin, pour obtenir une image réelle de l’évolution de nos mers et océans ».
Pour rappel, la France vise à recycler 100 % de ses déchets plastiques d’ici 2025, mais les capacités de recyclage dans le pays restent insuffisantes.
Initiatives de recyclage et de tri
La société marseillaise Lemon Tri trie des kilos de déchets plastiques en provenance des entreprises et des universités. Cela aide les gens à « réfléchir et séparer correctement » avant de jeter les choses. Pour ce faire, l’entreprise utilise des poubelles transparentes et des incitations, comme la mise en place d’une machine de recyclage de bouteilles en plastique qui vous donne un bon à chaque dépôt d’une bouteille.
L’objectif de l’entreprise est cependant d’essayer de réduire au maximum le volume de plastique.
« L’approche traditionnelle veut que plus vous collectez de déchets, plus vous gagnez d’argent. Notre approche vise à réduire les déchets à la source. Avant de les collecter, nous allons essayer de réduire leur nombre » explique Guillaume Pellegrin, fondateur de Lemon Tri.
Des initiatives sont actuellement en test sur le territoire pour remettre le système de consigne au gout du jour. L’État doit prochainement délibérer sur ce sujet.