Le groupe pétrolier et gazier Total a obtenu plus de 90% de soutien de la part de ses actionnaires en dévoilant son plan climat visant à réduire progressivement ses émissions, dont le changement de nom vers TotalEnergies qui marque son passage aux énergies renouvelables.
La stratégie climat de Total, qui définit son objectif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, a été soutenue par 91,88% des actionnaires votant lors de son assemblée annuelle.
« Ce résultat est, je pense, la meilleure réponse aux commentateurs qui ont prédit, et même espéré dans certains cas une rébellion des investisseurs contre l’entreprise, et répond à ceux qui agissent plus comme des militants que comme des actionnaires » a déclaré le président-directeur général Patrick Pouyanné.
Le changement de marque, qui prend effet immédiatement, a été soutenu par 99,88% des voix.
Total effectue par la même occasion un pivot vers les énergies renouvelables avec des projets solaires ou éoliens.
Il cherche à tirer des revenus de la production d’électricité et à réduire sa dépendance aux produits pétroliers, y compris avec des objectifs échelonnés jusqu’en 2030, et en reflétant les mesures prises par ses rivaux pour essayer de réduire les émissions.
Future « major de l’énergie verte »
Patric Pouyanné a déclaré qu’il souhaitait que l’entreprise devienne une « major de l’énergie verte », mais a déclaré qu’un changement plus radical ne serait pas approprié car l’entreprise doit financer sa transition à partir des revenus tirés des combustibles fossiles.
L’Agence internationale de l’énergie a déclaré que les nouveaux projets de combustibles fossiles doivent cesser cette année si le monde veut atteindre des émissions nettes de carbone nulles d’ici le milieu du siècle, soit à un rythme plus rapide que ce qui a été prévu jusqu’à présent par les producteurs de pétrole, dont Total.
« Sans nouveaux projets pétroliers, la production mondiale de pétrole devrait naturellement chuter d’environ 4% à 5% chaque année », a déclaré Patrick Pouyanné à l’assemblée des actionnaires, alors que la demande de pétrole ne devrait commencer à diminuer qu’à partir de 2030. « Sans de nouveaux projets pétroliers, il est fort probable que les prix du pétrole atteignent de nouveaux sommets », a-t-il déclaré.
Les organisations non gouvernementales et certains investisseurs se sont élevés contre ce qu’ils considéraient comme une approche trop conservatrice.