Le pape François a lancé une initiative visant à rendre les institutions catholiques, allant des familles aux universités en passant par les entreprises, durables sur le plan environnemental en sept ans, affirmant que l’ « attitude prédatrice » envers la planète doit cesser.
La plateforme d’action Laudato Si tire son nom de l’encyclique historique du pape de 2015 sur la nécessité de protéger l’environnement, de réduire les modes de vie futiles, d’endiguer le réchauffement climatique et de protéger les pauvres des effets du changement climatique.
Lors d’une conférence de presse annonçant l’initiative, le cardinal Peter Turkson, chef du bureau de développement du Vatican, a déclaré que le pape avait été invité à assister à la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP26) en novembre à Glasgow, en Écosse. Peter Turkson a indiqué que le pape y assistera probablement.
Dans un message vidéo pour le lancement, le pape a déclaré que l’initiative serait « un voyage de sept ans qui verra nos communautés s’engager de différentes manières pour devenir totalement durables, dans l’esprit de l’écologie intégrale ».
Il a dénoncé « notre attitude prédatrice, qui nous fait sentir que nous sommes maîtres de la planète et de ses ressources, et nous autorise à faire un usage irresponsable des biens que Dieu nous a donnés ».
Impliquer 1,3 milliard de fidèles
L’initiative comprendra des groupes de discussion comprenant les familles, les paroisses et le diocèse, les écoles et les universités, les hôpitaux et autres établissements de soins de santé, les entreprises, les organisations laïques catholiques et les ordres de prêtres et de religieuses.
Depuis la publication de Laudato Si (Soit Loué) en 2015, le Vatican et les groupes catholiques de l’Église de 1,3 milliard de membres à travers le monde ont pris de nombreuses initiatives pour réduire leur empreinte carbone.
Le Vatican, le plus petit État du monde, a presque éliminé le plastique à usage unique, recycle la plupart de ses déchets et fabrique son propre compost pour ses jardins.
Une responsabilité vis-à-vis des générations futures
Le bureau de développement du Vatican coordonnera les actions et fournira des conseils aux groupes et aux individus.
Le pape François soutient fermement les objectifs de l’accord de Paris des Nations Unies de 2015 visant à réduire le réchauffement climatique.
« Ces blessures (à la planète) se manifestent de façon dramatique dans une crise écologique sans précédent, qui affecte le sol, l’air, l’eau et, en général, l’écosystème dans lequel vivent les êtres humains », a déclaré François.
« Nous avons une grande responsabilité, en particulier vis-à-vis des générations futures. Quel monde voulons-nous laisser à nos enfants et à nos jeunes ? Notre égoïsme, notre indifférence et nos manières irresponsables menacent l’avenir de nos enfants. »