L’Union européenne a annoncé le 17 mai qu’elle durcirait ses règles sur le recyclage des navires et le déclassement des sites pétroliers et gaziers offshore, et fixerait de nouveaux objectifs pour restaurer les écosystèmes marins endommagés.
Les secteurs liés aux mers et aux océans, tels que le transport maritime, la pêche et la production d’électricité en mer, emploient plus de 4 millions de personnes dans l’UE. Ils sont pourtant confrontés à un ensemble de défis, de la perturbation des habitats des poissons par le changement climatique à la perte de revenus du secteur du tourisme du fait du COVID-19.
« La pandémie a frappé les secteurs de l’économie maritime de manière différente mais profonde. Nous avons l’opportunité de repartir à zéro », a déclaré le commissaire européen à l’environnement Virginius Sinkevicius dans un communiqué.
Alors qu’elle cherche à éliminer les émissions nettes de gaz à effet de serre de l’UE d’ici 2050 et à atteindre de nouveaux objectifs de pollution, la Commission a annoncé qu’elle réviserait les normes de l’Union pour le recyclage des navires, les étendant potentiellement au-delà des règles actuelles exigeant un recyclage écologiquement rationnel des navires de plus de 500 tonnes.
Les règles de l’UE relatives au déclassement des plates-formes pétrolières et gazières offshore seront également révisées, a déclaré la Commission, afin de protéger l’environnement marin lorsque ces infrastructures seront démantelées.
30% des zones protégées
La Commission a déclaré qu’elle proposerait des objectifs juridiquement contraignants pour restaurer les écosystèmes de l’UE endommagés, en ciblant les zones de frai des poissons ou les sites qui pourraient être utilisés pour stocker le dioxyde de carbone aspiré dans l’air.
Il a exhorté les pays de l’UE à utiliser les plans de relance du COVID-19 d’une valeur de 750 milliards d’euros pour investir dans des industries maritimes et côtières durables.
Bruxelles a déjà proposé un objectif pour l’UE à 27 pays de protéger légalement 30% de ses terres et mers d’ici 2030. Cela permettrait de sauvegarder 19% plus de mer qu’aujourd’hui, et peut inclure la limitation ou l’interdiction des activités commerciales dans une zone, ou la garantie que les espaces naturels restent intacts.
La Commission prépare également des propositions, attendues en juillet, pour étendre son marché du carbone au transport maritime, ainsi que pour réviser les règles fiscales de l’UE – une mesure qui pourrait rendre les carburants polluants plus coûteux.
De tels changements devraient être approuvés par les pays membres du bloc pour entrer en vigueur.