Le gouvernement français a publié une vidéo avant le vote de mercredi sur le projet de loi climat et résilience, avec la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, expliquant comment cela conduira à un air plus pur, des bâtiments mieux isolés et une France plus verte dans son ensemble.
Les sondages révèlent que de nombreux citoyens français soutiennent l’esprit de la législation massive, qui vise à atteindre l’objectif du pays de réduire les gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990.
Les dizaines de mesures du projet de loi français comprennent la limitation des véhicules les plus polluants dans les zones urbaines, la suppression des écotaxes sur le transport par camion, l’interdiction des terrasses de restaurants chauffées et le plafonnement des loyers des logements isolés.
On s’attend à ce que l’Assemblée nationale adopte le projet de loi avant d’être présenté au Sénat.
Mais le projet de loi est profondément controversé, l’industrie le trouvant trop contraignant et les groupes verts trop peu ambitieux.
Miser sur l’innovation technologique
Chloé Gerbier, juriste de l’ONG environnementale Notre Affaire a Tous, a déclaré que la législation ne répond en aucun cas à l’urgence de la crise climatique. Elle a notamment déclaré que ce projet de loi réduisait considérablement les propositions faites par la convention citoyenne sur le climat mise en place par le président Emmanuel Macron.
Les groupes verts veulent élargie le nombre de vols intérieurs interdits au profit du transport ferroviaire.
L’industrie aérienne française, durement touchée par la pandémie de coronavirus, ne veut aucune interdiction de vol. Pour Nicolas Paulissen, directeur général de l’Union des aéroports français, il n’est pas logique de pénaliser les compagnies aériennes françaises, alors qu’une grande partie de la croissance de l’industrie se déroule en Afrique et en Asie.
« Nous croyons plutôt à l’écologisation de l’aviation grâce à l’innovation technologique, par exemple, et c’est pourquoi nous encourageons le gouvernement français à financer la recherche de nouvelles technologies permettant à l’aviation d’être plus verte dans le futur », a déclaré Nicolas Paulissen.
Barbara Pompili reconnaît cette série de critiques, mais affirme que la législation équilibre les intérêts des différentes parties pour amener le plus de monde possible à se rallier.