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Coca-Cola, la dernière marque mondiale à « adopter un parc » dans la forêt tropicale du Brésil

Coca-Cola a accepté le 28 avril de parrainer une réserve protégée dans la forêt amazonienne, rejoignant le brasseur Heineken et d’autres multinationales signataires du programme du gouvernement brésilien « adoptez un parc ».

Les écologistes affirment que le programme, lancé par le gouvernement de droite du président Jair Bolsonaro cette année, équivaut à un « greenwashing », ou une démarche cosmétique visant à améliorer l’image du gouvernement, à un moment où la déforestation monte en flèche.

Agissant via sa filiale brésilienne, Coca-Cola est la huitième entreprise à rejoindre le programme en s’offrant la zone d’intérêt écologique de Javari-Buriti pour 658 850 reals (101 222 €) pour une période d’un an.

Le parc s’étend sur 132 kilomètres carrés dans la partie occidentale éloignée de l’État brésilien d’Amazonas et comprend l’une des formations les plus denses de la forêt de palmiers de Buriti au monde.

Heineken a promis plus tôt ce mois-ci 466 900 reals pour parrainer une réserve amazonienne de 93 kilomètres carrés qui abrite une communauté traditionnelle d’esclaves en fuite dans l’État de Maranhao.

Plus de 11 000 kilomètres carrés ont été déboisés dans l’Amazonie brésilienne au cours des 12 mois précédent juillet 2020, une zone 14 fois plus grande que New York, selon les dernières données annuelles disponibles de l’agence gouvernementale de recherche spatiale Inpe.

Améliorer les infrastructures et la conservation de l’environnement

Les écologistes imputent la flambée de la déforestation à Jair Bolsonaro, qui a affaibli les organismes chargés de l’application de la législation environnementale et appelé à plus de développement dans les zones protégées. « Adopter un parc » n’est qu’une tentative d’améliorer l’image du gouvernement, disent-ils.

« Le gouvernement devrait inverser le démantèlement environnemental … au lieu de ce programme qui ouvre un immense espace pour le greenwashing et ne résout pas le problème », a déclaré Cristiane Mazzetti, une écologiste du groupe de défense Greenpeace Brasil, dans un communiqué.

Le ministère de l’Environnement a déclaré que les fonds permettraient d’améliorer les infrastructures et la conservation de l’environnement, sans donner plus de détails.

Coca-Cola Brasil a déclaré que l’adoption du parc faisait partie de sa longue expérience en matière de conservation en Amazonie, sans répondre aux commentaires sur le greenwashing.

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