Les éléphants d’Afrique vivant dans les forêts et les savanes sont de plus en plus menacés d’extinction, et sont rentrés le 25 mars dans la Liste rouge des espèces en difficulté, au moment même où les écologistes appellent à une fin urgente du braconnage.
Les nouvelles évaluations de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) soulignent les pressions persistantes auxquelles sont confrontées les deux espèces d’éléphants en Afrique en raison du braconnage pour l’ivoire et l’empiétement humain sur leur territoire.
« Nous devons de toute urgence mettre un terme au braconnage et veiller à ce qu’un habitat convenable suffisant pour les éléphants de forêt et de savane soit conservé », a déclaré Bruno Oberle, Directeur général de l’UICN.
La dernière enquête de l’organisme basé en Suisse a déclaré que l’éléphant de savane était « en danger » et que l’éléphant de forêt beaucoup plus petit et plus léger était « en danger critique » – la catégorie la plus élevée avant l’extinction à l’état sauvage.
Auparavant, l’UICN avait conjointement considéré les deux éléphants de « vulnérables » mais a choisi de les séparer suite à des preuves génétiques qu’ils sont des espèces différentes.
Des mesures de conservation efficaces
L’UICN a cité des données montrant que les populations d’éléphants de savane d’Afrique trouvés dans divers habitats avaient diminué d’au moins 60% au cours des 50 dernières années, tandis que le nombre d’éléphants de forêt trouvés principalement en Afrique centrale avait diminué de 86% en 31 ans.
Au total, il en reste environ 415 000, selon le rapport.
Malgré le déclin général, certaines populations d’éléphants de forêt ont rebondi en raison du succès des mesures de conservation telles que celles prises par le Gabon et la République démocratique du Congo. Dans la zone de conservation transfrontalière de Kavango-Zambezi en Afrique australe, le nombre d’éléphants de savane était également stable ou en augmentation, a déclaré l’UICN.
La dernière évaluation de l’UICN – la première des trois mises à jour annuelles – a évalué 134 425 espèces de plantes, de champignons et d’animaux dont plus d’un quart sont menacés d’extinction.