La lutte contre le changement climatique devrait être au centre de la coopération transatlantique, déclarent les dirigeants bruxellois.
Le chef de l’OTAN, Jens Stoltenberg, et les hauts responsables de l’UE Ursula von der Leyen et Charles Michel ont appelé le 5 mars à renforcer les liens entre le bloc européen et les États-Unis.
S’exprimant depuis Bruxelles pour participer virtuellement à la Conférence de Munich sur la sécurité, une réunion annuelle des dirigeants mondiaux sur la politique de sécurité internationale, les trois dirigeants ont accueilli le nouveau président américain Joe Biden et ont appelé à l’ouverture d’un nouveau chapitre dans les relations transatlantiques.
« Nous devons renforcer notre unité. Cette unité découle de notre promesse de nous défendre les uns les autres », a déclaré Jens Stoltenberg lors de la conférence.
Le secrétaire général de l’OTAN a exhorté Joe Biden et les dirigeants européens à profiter de l’actuelle « opportunité historique » pour « regagner la confiance et renforcer l’unité » après « les différences entre l’Europe et l’Amérique du Nord ».
Jens Stoltenberg a également souligné que les alliances militaires devaient élargir leur conception de la sécurité, car des événements tels que le changement climatique et la nouvelle pandémie de coronavirus ont montré l’importance de la résilience.
Selon le chef de l’OTAN, l’alliance doit agir contre le changement climatique en réduisant les émissions des opérations militaires et leur dépendance aux énergies fossiles.
« La sécurité et le climat vont de pair », a-t-il souligné.
Co-construire un monde meilleur
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a également invité les États-Unis à s’associer à l’UE dans la lutte contre le changement climatique.
Elle a exprimé son espoir de voir Washington suivre l’exemple du bloc en s’engageant à devenir climatiquement neutre d’ici 2050.
« Je suis sûre qu’un engagement transatlantique partagé en faveur d’une trajectoire de zéro émission nette d’ici 2050 ferait de la neutralité climatique une nouvelle référence mondiale », a-t-elle déclaré.
De son côté, le président du Conseil européen, Charles Michel, a souligné : « Nous voulons reconstruire un monde meilleur, plus juste et plus vert, pour tous ».
Selon lui, l’UE et les États-Unis auront désormais « une plus grande influence pour promouvoir la démocratie et faire avancer nos économies ».
« Ensemble, nous sommes plus forts pour défendre l’ordre international fondé sur des règles contre les attaques des régimes autocratiques, qu’ils viennent de Russie, de Chine ou d’Iran. Et nous sommes plus forts pour assurer la paix et la sécurité », a-t-il ajouté.