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One Planet Summit: les dirigeants mondiaux organiseront un sommet virtuel sur le climat

Le sommet qui se tient le 11 janvier devrait lancer une année jugée critique pour instaurer les efforts visant à endiguer les effets dévastateurs du réchauffement climatique. 

Les dirigeants mondiaux tenteront de relancer la diplomatie environnementale internationale avec un sommet sur la biodiversité qui inaugurera une année critique pour les efforts visant à endiguer les effets dévastateurs du réchauffement climatique et de la perte d’espèces. 

L’élan sur le climat et la biodiversité s’est arrêté en 2020 en raison de la pandémie de coronavirus, une crise sanitaire qui, selon les experts, illustre les nombreux dangers divers de la destruction de l’environnement. 

Le One Planet Summit, un événement virtuel organisé par la France en partenariat avec les Nations Unies et la Banque mondiale, réunira le président Macron, le chef de l’ONU Antonio Guterres, la chancelière allemande Angela Merkel et la présidente de l’Union européenne Ursula von der Leyen. 

Les organisateurs veulent jeter les bases des pourparlers de l’ONU sur la biodiversité – reportés en raison de la pandémie – qui se tiendront en Chine en octobre et verront près de 200 pays tenter de définir de nouveaux objectifs pour préserver les écosystèmes de la Terre. 

La France espère que le sommet réunira les enjeux liés au climat et à la protection des écosystèmes, a déclaré une source de l’Elysée à l’AFP, ajoutant qu’avec le réchauffement climatique, la préservation de la biodiversité était « notre assurance vie collective ». 

Urgence climatique

Jusqu’à présent, les efforts pour protéger et restaurer la nature à l’échelle mondiale ont échoué de façon spectaculaire. 

La planète est à l’aube d’un événement d’extinction de masse au cours duquel les espèces disparaissent de 100 à 1 000 fois le taux normal, s’accordent à dire la plupart des scientifiques. 

Le groupe consultatif scientifique de l’ONU sur la biodiversité a averti dans un rapport datant de 2019 qu’un million d’espèces sont menacées d’extinction, principalement en raison de la perte d’habitat et de la surexploitation. 

L’activité humaine a « gravement dégradé » les trois quarts des terres libres de glace de la planète. 

Le tableau du changement climatique est tout aussi désastreux. Dans le cadre de l’accord de Paris de 2015, les nations du monde se sont engagées à plafonner le réchauffement climatique « bien en dessous » de 2 ° et de 1,5 ° si possible. 

Avec un peu plus de 1 ° de réchauffement jusqu’à présent, le monde a connu un crescendo de sécheresses meurtrières, de vagues de chaleur, de pluies provoquant des inondations et de super-tempêtes rendues plus destructrices par la montée des mers. 

Le service de surveillance du climat de l’UE a déclaré que 2020 était à égalité avec 2016 comme l’année la plus chaude jamais enregistrée. Antonio Guterres a averti le mois dernier que les nations n’en faisaient pas assez pour éviter des hausses de température dévastatrices et a exhorté les dirigeants mondiaux à déclarer l’« urgence climatique » dans leurs pays. 

Des rencontres décisives

Le prochain sommet majeur de l’ONU sur le climat, la COP26, a également été reporté en raison de la pandémie et doit maintenant se tenir en novembre. 

Les participants aux pourparlers de lundi sont « prêts à démontrer que leurs engagements conduisent à des actions concrètes pour préserver et restaurer la biodiversité, et pour mener des transformations systémiques des économies », selon un communiqué du sommet. 

Les dirigeants présenteront des initiatives sur quatre thèmes – la protection des écosystèmes terrestres et marins, l’agro-écologie, le financement de la biodiversité et le lien entre la déforestation, les espèces et la santé humaine. 

En octobre dernier, le groupe d’experts sur la biodiversité de l’ONU a averti que les futures pandémies se produiraient plus souvent, tueraient plus de personnes et causeraient des dommages encore pires à l’économie mondiale que le COVID-19 sans changement fondamental dans la façon dont les humains traitent la nature. 

Le sommet lancera également la High Ambition Coalition – un groupe de 45 pays dirigé par le Costa Rica, la France et la Grande-Bretagne – qui vise à obtenir un accord mondial pour protéger au moins 30% des terres et des océans de la planète d’ici 2030.

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