Les gouvernements de l’Union européenne pourraient être autorisés à accorder davantage d’aides d’État à des projets qui aident le bloc à atteindre ses objectifs climatiques, a déclaré mardi la chef de la concurrence européenne, Margrethe Vestager, en qualifiant cette incitation de « bonus vert ».
En revanche, les usines ou les centrales électriques polluantes peuvent être déboutées si elles sollicitent une aide d’État, a-t-elle déclaré.
Les commentaires de MargretheVestager soulignent les efforts de la Commission européenne pour réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55% d’ici 2030, à la fois pour alimenter une reprise économique après la pandémie COVID-19 et pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris sur le climat.
MargretheVestager a déclaré qu’un exemple qui pourrait être éligible à un bonus vert pourrait être les projets de construction financés par l’État qui utilisent des matériaux recyclés.
Refuser les aides qui nuisent à l’environnement
« Nous pourrions penser à donner une sorte de « bonus vert », qui permet aux gouvernements d’utiliser davantage d’aides d’État pour des projets qui contribuent réellement à nos objectifs écologiques », a-t-elle déclaré lors d’un événement organisé par le groupe libéral du Parlement européen Renew Europe.
« Nous pourrions également examiner comment tirer parti du succès des appels d’offres pour réduire les coûts des énergies renouvelables, en voyant si nous pouvons étendre cette approche à d’autres domaines », a-t-elle ajouté.
Dans le même temps, « nous pourrions refuser d’approuver une aide qui nuirait à l’environnement, ou qui maintiendrait des usines ou des centrales électriques polluantes en fonctionnement », a précisé MargretheVestager.
Elle prévoit de lancer une consultation dans les semaines à venir sur la manière dont les règles de concurrence et les politiques de développement durable fonctionnent ensemble, aboutissant à une conférence au début de l’année prochaine.