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La France va assouplir l’interdiction des pesticides sur la betterave sucrière pour freiner les pertes de récoltes

Selon une annonce du ministère de l’Agriculture, le gouvernement français veut lever l’interdiction de certains pesticides, afin de protéger les cultures de betteraves à sucre qui ont été ravagées par les insectes cette année. Pourtant, ces pesticides sont accusés de nuire aux abeilles.

Le gouvernement prévoit de soutenir un amendement législatif au Parlement plus tard cette année en vue d’exempter la betterave sucrière de l’interdiction générale des néonicotinoïdes, et ce pendant une période pouvant aller jusqu’à trois ans, a déclaré le ministère dans un communiqué à l’issue d’une réunion avec des représentants de l’industrie sucrière.

Pour les producteurs de betteraves à sucre, l’interdiction de produits chimiques a engendré des attaques d’insectes, qui sont susceptibles de décimer les rendements cette année. Ils affirment que cela menace davantage le secteur sucrier français, notamment après la chute des prix ces dernières années qui a déjà conduit à des fermetures d’usines.

« Les producteurs français de betteraves sucrières font face à une crise sans précédent : le virus de la jaunisse transmis par les pucerons s’est massivement développé dans les régions productrices de France et va avoir un impact important sur la production de betteraves sucrières », a déclaré le ministère.

Recherche d’alternatives aux néonicotinoïdes

En plus de la proposition de ré-autorisation des pesticides néonicotinoïdes à temps pour les semis de printemps de l’année prochaine pour la betterave à sucre, le ministère a déclaré que 5 millions d’euros seraient attribués pour soutenir la recherche d’alternatives aux néonicotinoïdes.

Pour les agriculteurs, l’interdiction de ces pesticides pour la betterave à sucre n’est pas pertinente pour les efforts de protection des abeilles car la culture de la betterave ne fleurit pas. Ils reprochent également aux autorités françaises d’appliquer une interdiction générale des néonicotinoïdes alors que la réglementation de l’Union européenne autorise des dérogations.

Le ministère a déclaré que l’exemption pour la betterave à sucre ne s’appliquerait qu’aux semences prétraitées, la pulvérisation de néonicotinoïdes sur le terrain restant interdite.

Pour les pertes de récolte cette année, qui, selon les agriculteurs, pourraient atteindre 50% dans les pires des cas, le gouvernement offrira une compensation aux producteurs, a ajouté le ministère.

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