De nombreuses associations écologiques et des dizaines de maires de communes ont ainsi demandé au gouvernement que soit instaurée une distance d’épandage minimale entre les zones agricoles où sont utilisés les pesticides et les zones d’habitations. Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État à la Transition écologique, a affirmé au micro de franceinfo que la décision du gouvernement sur cette question épineuse serait annoncée d’ici la fin du mois de décembre.
« En ce qui concerne l’arrêté sur les pesticides, nous rendrons une décision d’ici la fin du mois de décembre, sur la base de ce que nous avons mis en consultation. Et donc c’est trop tôt pour vous dire la décision que le gouvernement a prise », a estimé la secrétaire d’État.
En septembre dernier, afin de répondre à l’inquiétude montante de la population française, le gouvernement avait lancé une consultation publique sur les distances minimales entre habitations et zones d’épandage de pesticides. Ouverte pendant un mois, cette consultation a recueillie plus de 50.000 avis.
« Quand nous avons mis en consultation, nous avons dit entre trois, cinq et dix mètres et donc on sera probablement dans cet ordre de grandeur-là pour les zones dites de non-traitement entre les habitations et les cultures », a rappelé Mme Wargon.
Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, a de son côté indiqué que le travail du gouvernement permettrait d’instaurer une distance réglementaire variable en fonction du type de culture (10 mètres pour les cultures hautes ; 5 mètres pour les cultures basses) et que des arrêtés permettraient la mise en place de cas particuliers en fonction de la concertation locale.
« S’il faut faire 20 mètres à certains endroits, on fera 20 mètres à certains endroits et s’il y a une concertation qui arrive à 100 mètres, ce sera 100 mètres », a-t-il simplement déclaré.