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Les États-Unis officialisent leur retrait de l’Accord de Paris

Donald Trump, l’actuel président des États-Unis, vient de donner un véritable coup d’accélérateur à son entreprise de déconstruction des mesures en faveur du climat instaurées par son prédécesseur Barack Obama. La lettre de retrait de l’Accord de Paris du gouvernement américain vient en effet d’être officiellement transmise aux Nations unies.

« Aujourd’hui, les États-Unis entament le processus de retrait de l’accord de Paris. Conformément aux termes de l’accord, les Etats-Unis ont soumis une notification formelle de leur retrait aux Nations unies. Le retrait sera effectif un an après la notification », a expliqué Mike Pompeo, chef de la diplomatie.

Les idées climatosceptiques de Donal Trump étaient au cœur de son projet électoral. Le déni climatique européen et l’officialisation du retrait des États-Unis de l’Accord de Paris n’ont donc rien de particulièrement surprenants. Il s’agit d’ailleurs du seul pays, sur les 197 signataires, à s’être désengagé de cet accord international visant à intensifier la lutte contre le réchauffement climatique.

« L’heure est venue de quitter l’accord de Paris. J’ai été élu pour représenter les habitants de Pittsburgh, pas de Paris », a déclaré le 1er juin 2017 le président américain pour officialiser publiquement son intention de se retirer de l’Accord de Paris.

Selon un texte négocié par Barack Obama en 2015, aucun État ne pouvait se retirer de l’Accord de Paris avant le troisième anniversaire de son entrée en vigueur. Le gouvernement américain ne pouvait donc pas entamer le processus juridique nécessaire à son retrait ferme et définitif.

Les américains ont donc continué à occuper leur siège et à participer aux débats afin d’influencer les discussions techniques. Leur retrait ne va cependant rien changer dans l’immédiat : la sortie effective des États-Unis n’interviendra en effet qu’une fois passé le délai légal d’un an. Une période pendant laquelle le gouvernement de Trump enverra des délégations aux grand rendez-vous climatiques de l’ONU.

Si le parti conservateur a bien évidemment salué cette annonce, les démocrates regrettent le manque de vision de Donald Trump. La présidente de la chambre basse du congrès, Nancy Pelosi, a notamment vu dans la décision du gouvernement « une nouvelle décision antiscience (…) qui vend l’avenir de notre planète et de nos enfants ».

« Nous espérons que les États-Unis feront preuve de davantage de responsabilité et qu’ils contribueront davantage au processus de coopération multilatérale, au lieu d’ajouter de l’énergie négative », a fait savoir le gouvernement chinois.

De son côté, la France a bien évidemment regretté la décision américaine. « Cela rend encore plus nécessaire le partenariat franco-chinois sur le climat et la biodiversité », a expliqué Emmanuel Macron qui entamait une visite officielle en Chine.

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