Le Brésil n’en a pas encore terminé avec la mystérieuse marée noire qui s’est abattue sur ses côtes en août dernier. Interrogé dimanche soir sur les galettes d’hydrocarbures qui souillent les plages du Nord-Est du pays depuis plusieurs semaines, le président Jair Bolsonaro a en effet estimé que le pire restait encore à venir. Les autorités brésiliennes semblent cependant avoir déterminé le responsable de cette catastrophe.
« Ce qui est arrivé et a été ramassé jusqu’à présent est une petite quantité de ce qui a été déversé. Le pire est à venir », a estimé lors d’un entretien sur la chaîne Record le président du Brésil.
Le 29 juillet 2019, les autorités brésiliennes détectent un déversement d’hydrocarbures à quelques 700 kilomètres des côtes de l’État de Paraïba. Un mois plus tard, le pétrole commence à apparaitre sur les côtes de l’État du Nordeste. La marée noire continue ensuite sa route vers le sud en direction de l’État de Bahia.
Depuis, d’importantes quantités d’hydrocarbures se sont échouées sur plus de 200 plages brésiliennes principalement situées sur la côte Nord-Est. D’origine inconnue, ces larges galettes de pétrole ont souillé quelques 2.000 kilomètres de côtes, notamment dans la région d’Abrolhos réputée pour être un véritable sanctuaire pour les baleines à bosse.
Lors de son allocation télévisuelle, le président brésilien a également confirmé l’accusation portée à l’encontre du groupe pétrolier grec Bouboulina.
Depuis vendredi dernier, les autorités brésiliennes semblent persuadées que le pétrolier Bouboulina est responsable de ce désastre écologique. Selon M. Bolsonaro, l’ensemble des indices d’une analyse satellitaire convergent vers la mise en cause de ce pétrolier grec.
Delta Tankers, la maison mère de ce groupe pétrolier grec, a largement démenti cette accusation.
Il s’agit d’un acte « criminel », a expliqué le chef de l’État brésilien qui s’attend à « une catastrophe bien plus grande ».