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Oxfam alerte sur les conditions de travail des travailleurs des plantations de thé et de fruits

Oxfam a dénoncé les chaînes d’approvisionnement des supermarchés qui favorisent des conditions de travail déplorables des travailleurs des plantations de thé et de fruits.

L’organisation caritative a critiqué la volonté « implacable » des supermarchés de réduire leurs coûts et d’optimiser leurs profits, ce qui alimente la pauvreté, les abus et la discrimination fondée sur le sexe dans leurs chaînes d’approvisionnement originaires d’Inde et du Brésil.

Selon un rapport d’Oxfam, les fermes et les plantations étrangères qui fournissent du thé ou des fruits aux supermarchés notamment européens, perçoivent des salaires très bas et bénéficient de mauvaises conditions de travail.

Les femmes travaillent jusqu’à 13 heures par jour

Des entretiens avec des travailleurs de 50 plantations de thé à Assam, en Inde, ont révélé que le choléra et la typhoïde prévalaient, les travailleurs n’ayant pas accès aux toilettes ou à de l’eau potable.

Il a été constaté que la moitié des travailleurs interrogés recevaient des cartes de rationnement du gouvernement en raison de la faiblesse des salaires, tandis que les employées travaillaient régulièrement jusqu’à 13 heures par jour.

Oxfam a également constaté que, sur le prix payé par les consommateurs pour un paquet de thé noir d’Assam, les supermarchés et les marques de thé en recevaient 49%, tandis que les travailleurs en recevaient collectivement 3%.

Pour l’organisation caritative, les travailleurs des domaines de l’Assam pourraient gagner un salaire décent s’ils ne recevaient rien que 5% du prix de vente.

Dans les exploitations fruitières du nord-est du Brésil, les femmes ayant des enfants ont déclaré avoir besoin de l’aide de leurs familles ou de l’aide gouvernementale pour nourrir leurs enfants en dehors de la saison des récoltes.

Les supermarchés alimentent la pauvreté

Les travailleurs ont également signalé avoir développé des allergies et des affections cutanées à la suite de l’utilisation de pesticides et d’autres produits chimiques sans protection adéquate dans les exploitations viticoles, de melons et de mangues qui fournissent les supermarchés européens.

Selon Oxfam, « en dépit de quelques bonnes pratiques, la recherche incessante de profits par les supermarchés continue d’alimenter la pauvreté et les violations des droits de l’homme dans leurs chaînes d’approvisionnement ».

« Les supermarchés doivent faire davantage pour mettre fin à l’exploitation, verser un salaire décent à tous leurs travailleurs, veiller à ce que les femmes bénéficient d’un salaire équitable et être plus transparents quant à la source d’approvisionnement de leurs produits ».

Selon l’ONG, « les supermarchés s’emparent de la part du lion du prix que nous payons à la caisse, mais les travailleurs qui travaillent d’arrache-pied pendant des heures pour récolter le thé et les fruits font face à des conditions de travail inhumaines et sont si peu payés qu’ils ne peuvent même pas nourrir leur famille. »

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