C’est une triste découverte qui a été faite par les responsables sri-lankais de la faune sauvage en fin de semaine dernière, dans une réserve forestière du centre du pays. Sept corps d’éléphants ont été retrouvés sans vie à proximité du site historique de Sigiriya, une forteresse classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.
Tout semble indiquer que les pachydermes ont été empoisonnés par des villageois mécontents de leur proximité avec leur village. Il faut en effet savoir que les éléphants sont des animaux sauvages aux comportements parfois imprévisibles. Lorsqu’ils s’aventurent à proximité des lieux de vie de l’homme, ils leur arrivent de causer des accidents mortels ou de détruire des cultures.
« Depuis vendredi, nous avons découvert les restes de sept éléphants, dont des défenses », a expliqué Ruwan Gunasekera, porte-parole de la police. La présence des défenses sur les cadavres rend peu crédible la thèse du braconnage.
Les sept éléphants morts, parmi lesquels figure une femme en gestation, seront autopsiés prochainement afin de déterminer la cause de leur mort. Un responsable de la police de Sigiriya a indiqué aux journalistes que la piste de l’empoisonnement était, aux yeux des enquêteurs, la plus probable.
Les éléphants sauvages causent chaque année la mort d’une cinquantaine de personne en zone rurale, notamment lorsqu’ils font irruption dans les villages proches de leur lieu naturel d’habitation. En raison de la forte croissance démographique et de l’augmentation des zones occupées par l’homme (construction, ville, exploitation agricole…), le nombre d’incidents impliquant des pachydermes est en augmentation ces dernières années.
Quoi qu’il en soit, la mise à mort volontaire d’un éléphant est un crime lourdement puni au Sri Lanka : les coupables peuvent théoriquement être passibles de la peine de mort.
On estime que les éléphants étaient plus de 12.000 individus au début du 20ème siècle au Sri Lanka. Selon le dernier recensement, ils ne seraient plus que 7.000.