Le réchauffement climatique est un phénomène caractérisé par l’augmentation des températures moyennes (océaniques et de l’air) en raison de l’accumulation de chaleur à la surface de notre planète. Contrairement au changement climatique, qui désigne les variations naturelles de la température terrestre, le réchauffement climatique est induit par l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine.
Il est parfois difficile de se rendre compte des effets concrets du réchauffement climatique sur le long terme. Pour tenter de rendre cette menace plus tangible aux yeux du grand public, une équipe de scientifiques a décidé d’étudier les variations climatiques qui devraient se produire à la moitié du 21ème siècle dans quelques 520 grandes villes du monde.
Publiée dans les colonnes de la revue scientifique PLOS One, cette étude issue de l’Université ETH de Zurich témoigne des changements radicaux qui s’opéreront dans différentes régions du monde, ainsi que des événements météorologiques extrêmes qui y seront associés.
Les chercheurs expliquent par exemple qu’en 2050 le climat de Londres sera similaire à celui de Madrid aujourd’hui. Autre exemple parlant : d’ici la moitié de notre siècle, la capitale française devrait être confrontée à des températures équivalentes à celles qui sont actuellement mesurées à Canberra en Australie.
De manière générale, les chercheurs suisses estiment que les conditions climatiques des villes situées dans l’hémisphère nord correspondront, d’ici 2050, aux conditions climatiques de villes qui sont aujourd’hui situées 1.000 kilomètres au sud. Les villes européennes constateront notamment des hausses de températures moyennes de 3,5°C en été et de 4,7°C en hiver.
« Les changements seront encore plus radicaux pour les régions tropicales, où les grandes villes Kuala Lumpur, Jakarta et Singapour subiront de plus en plus d’événements météorologiques extrêmes« , estiment les auteurs de cette étude.
En revanche, les villes situées à proximité de l’équateur ne devraient pas subir de réchauffement majeur. Elles subiront en revanche plus d’évènements climatiques extrêmes (telles que des périodes de sécheresse et de fortes pluies).
Les scientifiques à l’origine de ces estimations ont utilisé des modèles… optimistes ! Leurs calculs ont en effet été réalisés avec des projections qui tablent sur une stabilisation des émissions de gaz à effet de serre d’ici le milieu du siècle.
« L’objectif de l’article est de faire comprendre à tout le monde les conséquences du changement climatique », reconnait Jean-François Bastin, un des auteurs de l’étude.