Kelly Craft a affirmé devant le Sénat américain, lors de son audition de confirmation, qu’elle ne contribuerait pas aux discussions et aux débats qui tourneront autour de la problématique du charbon (ressource fossile la plus polluante). Et pour cause, sa famille s’est enrichie grâce à l’extraction et l’exploitation du charbon.
« Je m’engage devant vous : quand le charbon fera partie de la conversation sur le changement climatique à l’ONU, je me récuserai », a répondu Kelly Craft à Ed Markey, sénateur démocrate et fervent écologiste du gouvernement américain. « Je comprends, c’est une question à laquelle on doit répondre. Je comprends aussi que les combustibles fossiles ont joué un rôle dans le changement climatique ».
Kelly Craft ne s’est cependant pas opposée à la politique écologique de Donald Trump. Elle n’est pas revenue sur la décision de sortir les États-Unis de l’Accord de Paris pour le climat, confortant à demi-mot le choix du président.
« Nous ne sommes pas obligés de faire partie d’un accord pour être des leaders », a-t-elle en effet indiqué aux membres du Sénat.
Malgré sa volonté de ménager les différentes familles politiques américaines, Kelly Craft a été malmenée par l’opposition. Robert Menendez, membre du parti démocrate, lui a par exemple demandé de fournir des documents attestant du temps qu’elle a consacré à sa profession actuelle. Selon le site d’information Politico, Mme Craft aurait en effet été absente plus de 300 jours depuis qu’elle est devenue ambassadrice des États-Unis au Canada.
Mme Craft, donatrice de longue date du parti républicain, succède à Nikki Haley. Cette dernière a quitté son poste en fin d’année dernière.