« Des unités de la douane ont réussi à mettre en échec une tentative de faire passer illégalement quatre petits tigres blancs en Libye », se sont félicité les douanes tunisiennes.
Le responsable de cette tentative est un Libyen dont l’identité n’a pas été révélée par le gouvernement tunisien. L’homme a affirmé avoir acheté ces bébés tigres dans un zoo privé de la région d’Enfidha, dans l’Est du pays.
« Mais il n’avait pas en sa possession des documents prouvant cet achat et n’avait pas les autorisations nécessaires pour les sortir du territoire tunisien », ont expliqué les douaniers qui ont été contraints d’arrêter le trafiquant et d’ouvrir une enquête judiciaire.
Le zoo en question a annoncé la naissance de ces bébés tigres il y a deux mois. En attendant les résultats de l’enquête, qui vise à attribuer les responsabilités de cette tentative de trafic, les quatre tigrons ont été confiés à la direction des Forêts relevant du ministère de l’Agriculture dans la province de Mednine.
Le tigre blanc, également connu sous le nom de tigre blanc royal, est un mammifère carnivore qui présente une caractéristique unique en son genre : il arbore en effet un pelage blanc rayé de noir en raison d’une mutation génétique naturelle appelée « leucistisme », qui entraine un déficit de production de mélanine un pigment naturel à l’origine de la coloration de son pelage.
Cette anomalie, qui l’empêche de se camoufler de manière efficace dans la végétation de la forêt tropicale, son milieu naturel, tend à réduire considérablement son espérance de vie. Les tigres et les lions blancs, qui ont le même gène récessif et présentent donc la même anomalie, ne sont plus qu’une centaine sur notre planète.
L’ONG de défense des animaux WWF estime d’ailleurs que le nombre de tigres blancs sauvages est passé de 100.000 au début des années 90 à quelques 3.900 individus aujourd’hui. Il semblerait que les populations soient actuellement reparties à la hausse, mais l’espèce est toujours considérée comme menacée d’extinction.