« Cet ourson, né dans l’hiver et non sevré se déplaçait très mal et chutait. Il n’avait aucune chance de survie dans la nature », a en effet expliqué Nicolas Alban, délégué Occitanie de l’Office, aux journalistes de l’AFP.
Un examen médical approfondi a confirmé par la suite ces éléments. Selon les informations fournies par le vétérinaire, l’ourson était extrêmement affaibli, dénutri et déshydraté. Un état qui confirme une séparation de plusieurs jours avec sa mère. Rien n’explique en revanche cette séparation.
« Un ourson peut être abandonné s’il n’est pas viable, il peut perdre sa mère par accident, ou après l’attaque d’un prédateur », explique Nicolas Alban. « Quel que soit le cas de figure, la difficulté est maintenant d’organiser une captivité temporaire en garantissant la non imprégnation [faculté à garder la peur de l’homme, ndlr] ce qui le condamnerait autrement à la captivité à vie ».
L’ONCFS, organisme qui s’occupe de la mise en place et du respect des politiques publiques en matière de biodiversité, s’est en tout cas félicité que cet ourson ai pu être localisé et pris en charge par ses agents avant une issue fatale. La nouvelle est d’autant plus réjouissante que deux oursons ont disparus dans les Pyrénées au début du mois.
Il y a une dizaine de jours, l’ONCFS a en effet annoncé que les deux petits oursons de Sorita, une des deux femelles slovènes introduites dans la chaine pyrénéenne l’année dernière, avaient probablement été tués par un ours mâle.
Nés dans les Hautes-Pyrénées dans la tanière de leur mère fécondée en Slovénie, ces deux oursons ont été aperçus en avril dernier aux côtés de Sorita. Depuis lors, les agents de l’ONCF n’ont pas été en mesure de les apercevoir ni de retrouver des traces de vie.
Ce ne sont pas moins d’une cinquantaine d’ours qui vivent actuellement dans le massif pyrénéen. L’Office estime qu’il y a une concentration d’individus dans un « noyau central de l’ouest de l’Ariège », dans la zone où a été retrouvé l’ourson sain et sauf.