Déposé en 2015, ce projet de loi doit encore recevoir l’approbation royale symbolique. Une fois cette validation obtenue, il sera nécessaire de modifier le code pénal canadien afin d’interdire purement et simplement la captivité et la reproduction de ces mammifères marins.
Cette loi ne sera malheureusement pas rétroactive. Les cétacés qui sont actuellement en captivité ne retrouveront pas leur liberté. De plus, le projet de loi prévoit certaines exceptions : la captivité sera autorisée dans le cas d’animaux qui ne sont pas aptes à la vie sauvage (qui nécessitent par exemple une réhabilitation à la suite d’une blessure).
« C’est une loi très importante dans le sens où elle interdit la reproduction et assure donc que les baleines et les dauphins actuellement gardés dans de minuscules réservoirs au Canada soient la dernière génération à en souffrir », se félicite Melissa Matlow, directrice de campagne de l’ONG World Animal Protection Canada.
Le Canada rejoint donc la liste des pays qui, comme le Chili et le Costa Rica, ont adopté une position nouvelle et progressiste contre la captivité des animaux. Cette décision va impacter l’activité de deux établissements : le parc Marineland implanté à Niagara Falls ainsi que l’aquarium de Vancouver.
« Nous espérons que d’autres pays suivront maintenant l’exemple du Canada et que les agences de voyages se rendront compte de la baisse d’acceptation sociale de ce type d’attractions », espère Mme Matlow.
En juillet dernier, Thomas Cook s’était en effet positionné en faveur de la protection du bien-être animal : dans le cadre du réexamen de la politique du groupe en matière de respect de la vie animale, le voyagiste britannique avait annoncé son intention de supprimer les attractions impliquant « des orques en captivité » de son catalogue.