Les signataires de ce texte (parmi lesquels figurent les enseignes Carrefour, Auchan, Casino et Monoprix ainsi que les groupes Unilever, l’Oréal, Danone et Coca) représentent la moitié des emballages plastiques qui sont utilisés chaque année en France pour le conditionnement, le transport ou encore la protection des produits alimentaires. Leur engagement est d’autant plus utile que leurs actions peuvent avoir un impact réel sur la protection de l’environnement.
En signant ce pacte, ces entreprises promettent de respecter une liste d’engagements qui visent à réduire le recours au plastique. Il s’agira notamment de bannir l’utilisation du PVC pour les emballages ménagers ou industriels d’ici l’horizon 2022 et à « prendre des mesures pour éliminer les autres emballages problématiques d’ici 2025 ». Le polystyrène expansé, actuellement dépourvu de filière de recyclage, est notamment en ligne de mire.
Les signataires de cette charte de bonne conduite s’engagent également à basculer vers l’utilisation d’emballages 100% réutilisables ou recyclables d’ici 2025. Ils devront également développer et tester des solutions de vente en vrac ou de réemploi. Enfin, il s’agira pour eux de proposer trois solutions innovantes par an.
De manière générale, l’idée de ce pacte est d’atteindre d’ici l’horizon 2022 au moins 60% d’emballages plastiques recyclés contre 26% actuellement.
La secrétaire d’État Brune Poirson a salué une étape « majeure » dans la lutte contre la pollution plastique. « Cette convergence sur le constat, le discours et les actions est inédite en France et unique en Europe », estime-t-elle.
Alors qu’un point des avancées sera programmé tous les six mois à partir de 2021, un bilan annuel sera publié afin que les consommateurs puissent suivre l’atteinte de ces objectifs. De son côté, l’État s’engage à étudier « la mise en œuvre de mécanismes financiers incitatifs à l’écoconception ».
Devant la difficulté à légiférer sur la question des emballages plastiques, l’idée d’un pacte volontaire s’est petit à petit imposé au ministère de la Transition Écologique. Cette solution n’apparaît cependant pas suffisante aux yeux de certaines ONG.
« Le pacte volontaire signé jeudi apparaît insuffisant pour inverser une tendance de croissance exponentielle. Car si le pacte reprend des engagements positifs sur la progression du recyclage, il ne contient aucun objectif chiffré de réduction nette des quantités d’emballages utilisés, ce qui ne permet pas d’évaluer l’ambition réelle des entreprises signataires », déplorent les responsables des associations Zero Waste et Surfrider.