En parallèle à cette décision, Fiat Chrysler et son partenaire Bosch, un équipementier automobile allemand, sont également parvenus à trouver un accord pour solder une plainte collective, déposée par un groupe de clients. Cet accord va nécessiter une enveloppe de 300 millions de dollars : les plaignants vont en effet recevoir une somme allant de 990 à 3.075 dollars.
« Fiat Chrysler a trompé les consommateurs et le gouvernement fédéral en installant des logiciels truqueurs dans ses véhicules afin de saper les normes de protection de l’air », a dénoncé Andrew Wheeler, responsable de l’Agence américaine de protection de l’environnement.
En 2017, les autorités américaines portent en effet plainte contre le groupe italo-américain qu’elles accusent d’avoir installé un logiciel espion pour truquer les émissions polluantes réelles de plus de 100.000 de ses véhicules. Faussant ainsi les résultats du processus d’homologation.
Selon l’Agence américaine de protection de l’environnement, le logiciel incriminé permet aux voitures qui en sont équipées de rejeter impunément dans l’atmosphère des quantités supérieures d’oxyde d’azote, un gaz connu pour cause de nombreuses affections respiratoires.
Le PDG de Fiat Chrysler, Sergio Marchionne, a toujours défendu son groupe en dénonçant un manque certain de transparence mais en réfutant toute tentative de trucage. Le groupe, qui n’a toujours pas admis sa culpabilité, a annoncé être soulagé de voir le litige résolu.
« Nous reconnaissons que ce contentieux a créé de l’incertitude pour nos clients et nous sommes persuadés que sa résolution leur permettra de garder confiance en nous », a estimé Mark Chernoby, responsable de la sécurité du groupe sur le continent nord-américain.
« L’accord trouvé aujourd’hui ne résout pas toute responsabilité criminelle potentielle. Il ne résout pas non plus toute réclamation de consommateurs ou de propriétaires de véhicules concernés ou de loueurs », a toutefois prévenu la justice américaine.