Donald Trump continue de détricoter les dispositions prises par Barack Obama en faveur du climat et de la lutte contre le réchauffement climatique. En effet, après avoir sorti les États-Unis de l’Accord de Paris sur le Climat et remis en cause le « Projet pour une énergie propre », l’administration Trump vient de s’attaquer à la fameuse « Loi sur la propreté de l’eau ».
Mise en place en 2015 par Barack Obama et saluée par les défenseurs de l’environnement, le Clean Water Act visait à limiter les rejets de pesticides et de fertilisants dans le sous-sol terrestre des zones humides. Cette loi était censée protéger autant les grands fleuves que les marais situés dans des propriétés privées. Objet de nombreux recours en justice, la Loi sur la propreté de l’eau n’avait été appliquée que dans 22 des 50 États américains.
Pendant sa campagne présidentielle, Donald Trump avait estimé que cette loi était « horrible » et qu’elle empêchait le développement économique des zones rurales. Cette rhétorique était purement démagogique et destinée à séduire les populations américaines établies en dehors de villes (une part importante de l’électorat de Trump). Mais le résultat est là : Donald Trump a présenté il y a quelques jours une vaste réforme de cette loi sur la qualité de l’eau.
Destinée à « annuler et remplacer » la précédente loi, ce nouveau Clean Water Act propose une définition plus stricte des zones placées sous le contrôle de l’Agence Fédérale de l’Environnement. À savoir les grandes voies navigables, leurs affluents, certains réservoirs de barrages et certains lacs. La gestion des cours d’eau, des bassins éphémères et des lacs artificiels entre désormais dans le giron des États (et de leur législation bien souvent plus laxiste et moins contraignante).
« Cette nouvelle définition met fin à l’abus de pouvoir de la précédente administration », estime Andrew Wheeler, ancien lobbyiste des secteurs du charbon et de l’énergie, placé par Donald Trump à la tête de l’Agence fédérale de l’environnement. M. Wheeler déplorait notamment que l’ancienne loi place la gestion de l’eau « aux mains du gouvernement fédéral aux dépens des agriculteurs, des promoteurs et des propriétaires terriens ».
Plusieurs parlementaires issus de régions rurales ont salué « le bon sens » de cette nouvelle loi qui ramène un certain équilibre entre le gouvernement fédéral et les Etats. D’autres ont cependant déploré les nouvelles dispositions du Clean Water Act;
« L’administration Trump fait tout pour récompenser les industries polluantes et mettre en danger nos ressources les plus précieuses », a en effet estimé Jon Devine, du Conseil pour la défense des ressources naturelles, dans un communiqué officiel.