Le transport est sans conteste un des secteurs les plus énergivores et les plus polluants de nos sociétés modernes. C’est la raison pour laquelle la démocratisation des voitures à motorisation électrique, beaucoup plus respectueuses de l’environnement, apparaît comme un des axes majeurs pour la réussite de notre transition énergétique. À l’instar d’autres pays européens comme le Danemark ou encore la France, l’Espagne souhaite définitivement tourner le dos aux voitures thermiques au cours des prochaines décennies.
Le gouvernement de Pedro Sanchez a en effet annoncé ce mardi 13 novembre sa volonté de stopper la commercialisation de voitures diesel et essence dès 2040. Cette décision a été prise dans le cadre de la rédaction de la future loi sur la transition énergétique espagnole, destinée à fortement réduire les émissions de dioxyde de carbone de l’économie ibérique d’ici l’horizon 2050.
Dans un document de travail récemment présenté à la presse par le gouvernement socialiste, la loi sur la transition énergétique espagnole interdira en effet « à partir de 2040, l’immatriculation et la vente en Espagne des véhicules à l’origine d’émissions directes de dioxyde de carbone ».
Pour les autorités espagnoles, il s’agit de la première pierre d’un vaste édifice législatif qui mènera à la décarbonisation de l’économie espagnole. D’ici l’horizon 2050, Pedro Sanchez compte en effet déployer un parc automobile moins polluant et favoriser l’implantation des bornes de recharge pour voitures électriques. De plus, les villes de 50.000 habitants devront mettre en place des « zones de faibles émissions » avant 2023 (sur le même modèle que ce qui se fait déjà à Madrid et Barcelone).
« En 2050, le système électrique devra exclusivement reposer sur des sources d’énergies renouvelables« , a également annoncé le ministère de la Transition écologique espagnole, qui souhaite en finir avec les subventions aux énergies fossiles polluantes.
« À partir de l’entrée en vigueur de la loi, aucune autorisation d’activité d’exploration, aucun permis de recherche ni licence d’exploitation d’hydrocarbures ne seront accordés sur tout le territoire national, territoire maritime inclus ».
De manière générale, le gouvernement espagnol interdira purement et simplement toutes subventions susceptibles de favoriser la consommation d’énergies fossiles.
Soucieux de s’inscrire aux côtés des États signataires de l’Accord de Paris sur le climat, Pedro Sanchez a annoncé que ces objectifs pourraient être révisés pour respecter les termes de cet accord international. Leur niveau d’ambition ne pourra cependant pas être revu à la baisse.