Un groupe de scientifiques français a profité de la médiatisation de la Marche pour le climat, qui a réuni des dizaines de milliers de citoyens dans les rues aux quatre coins du monde, pour interpeller nos dirigeants politiques. Dans un tribune publiée en Une du journal Libération, sept cent représentants de la communauté scientifique tricolore appellent le gouvernement à passer « de l’incantation aux actes pour enfin se diriger vers une société sans carbone ».
« Seuls des changements immédiats et des engagements de court terme, dans le cadre d’objectifs clairs et ambitieux à horizon 2030, peuvent nous permettre de relever le défi climatique », estiment ces sept cent scientifiques.
Il faut dire que la situation est on ne peut plus urgente. Pour ces scientifiques, nous sommes en effet déjà entrés dans le futur climatique comme en témoigne les phénomènes concrets que sont la hausse du niveau des mers ou encore la désoxygénation et l’acidification des océans.
« Les discours sont insuffisants, comme le montrent les récents chiffres d’émissions de gaz à effet de serre (…). Il est tout aussi crucial qu’urgent de sortir du champ de l’incantatoire et de traduire concrètement ces discours en choix politiques forts et clairs au service d’une transformation sociétale profonde », expliquent ce regroupement de chercheurs, professeurs d’écologie de physique ou encore d’économie.
Cette transformation sociétale repose d’ailleurs sur des solutions d’ores-et-déjà identifiées : réduction de la consommation d’énergie, déploiement des énergies décarbonées, renforcement de l’isolation thermique des bâtiments, soutien à l’électromobilité, etc.
Les événements climatiques extrêmes qui se sont déroulés cet été à travers le monde ont contribué à la grande mobilisation que représente cette Marche pour le climat. De Melbourne à Manille, les citoyens du monde entier se sont en effet réunis pour exiger des gouvernements une prise en compte sérieuse des problématiques climatiques. Un sentiment d’autant plus exacerbé en France après le départ de Nicolas Hulot qui a semé le trouble sur la prise en compte de l’urgence climatique par notre gouvernement.