L’Agence nationale océanique et atmosphérique (NOAA) et la société américaine des météorologistes ont publié au début du mois d’août leur rapport annuel sur le réchauffement climatique. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les principales conclusions de ce document de plus de 300 pages, sur lequel ont travaillé quelques 450 scientifiques originaires d’une soixantaine de pays, sont loin d’être réjouissantes.
Selon les chiffres publiés dans ce rapport, l’année 2017 a été une véritable catastrophe pour notre planète : les gaz contribuant au réchauffement climatique ont en effet atteint des niveaux records. Même tendance du côté des températures anormalement élevées (qui ont marqué la période estivale notamment) et l’accélération de la fonte des glaces dans l’Arctique.
De manière générale, ce rapport met en avant une série d’indicateurs qui démontre que le réchauffement de la planète s’est intensifié en raison de la combustion des ressources énergétiques fossiles (pétrole, charbon, gaz…) qui augmente la concentration des gaz à effet de serre dans notre atmosphère. Et qui entraine les phénomènes météorologiques extrêmes (sécheresse, tempêtes, canicule…).
Le taux de concentration des trois gaz à effet de serre les plus dangereux (dioxyde de carbone, méthane et protoxyde d’azote) ont atteint des niveaux critiques tout au long de l’année 2017. Le taux de concentration de CO2 a atteint 405 parties par millions, soit le plus haut niveau consigné depuis l’enregistrement des mesures atmosphériques modernes.
En termes de chaleur, 2016 reste l’année la plus chaude de l’époque moderne mais les températures enregistrées en 2018 sont « bien plus élevées que la moyenne sur une bonne partie de la planète ». L’Argentine, l’Uruguay, l’Espagne et la Bulgarie ont cependant subit des températures record. Le Mexique a « battu son record de chaleur pour la quatrième année consécutive ».
Même son de cloche du côté de l’Arctique où la température au sol était de 1,6°C supérieur à la moyenne enregistrée entre 1981 et 2010. « L’Arctique n’a pas connu de températures aussi anormalement élevées de l’air et de la surface de l’eau depuis 2.000 ans », expliquent les auteurs du rapport. Les glaciers ont d’ailleurs continué, pour la 38ème année consécutive, à rétrécir.
Conséquence de la hausse des températures terrestres, les précipitations sur la terre ferme ont été particulièrement perturbées. Alors que certains pays ont souffert de longues périodes de sécheresse, d’autres ont eu droit à des précipitations largement en dessus de la moyenne.
« Des températures plus élevées des masses océaniques ont conduit à un taux d’humidité plus élevé, en particulier ces trois dernières années, provoquant plus de précipitations », confirme le rapport.