« Je suis très heureux d’avoir gagné, mais aussi de ne pas avoir endommagé mon vélo, qui est très onéreux », s’est félicité l’architecte belge de 43 ans qui a lui-même conçu le vélo équipé de panneaux solaires dont il s’est servi pour boucler ses 270 kilomètres quotidiens.
L’itinéraire emprunté par Raf van Hulle passait par l’Allemagne, l’Ukraine, la Russie puis le Kazakhstan avant de rejoindre finalement la Chine pour une dernière ligne droite. Cet itinéraire est situé plus au nord que l’antique et célèbre Route de la Soie.
Selon les dires du vainqueur, la partie la plus compliquée de cette véritable aventure a été la traversée des steppes désertiques au Kazakhstan (4.3000 kilomètres) puis le désert de Gobi où la température extrême (plus de 40°C) l’a poussé à pédaler pour ménager sa batterie.
« Mais quel bonheur de planter sa tente devant des paysages incroyables », s’est enthousiasmé Raf van Hulle, qui a également insisté sur l’accueil chaleureux des populations locales dont la curiosité a été attisée par son insolite moyen de transport.
« Le défi d’un homme traversant l’Eurasie en moins de 50 jours grâce à des panneaux solaires s’est concrétisé. Cette performance du solaire appliquée à la mobilité et au vélo est un coup réussi pour la valorisation des énergies renouvelables », a expliqué aux journalistes de l’AFP Florian Bailly, fondateur du Sun Trip.
Ce rallye à vélo solaire a été lancé en 2013 avec un premier parcours reliant la France au Kazakhstan. En 2015, l’aventure a évolué et propose aux participants de rallier la Turquie. Les organisateurs ont ensuite souhaité envoyer un message encore plus fort en choisissant la Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre mais également premier investisseur dans le solaire, comme destination finale.